Canada's NDP

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11 juin 2015

Discours de Tom à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain

Merci Céline,

Membres du Conseil d'administration de la chambre, distingués invités de la table d’honneur, chers amis…

J’ai fait ma vie à Montréal, Catherine et moi habitons toujours Montréal et j’aime evidemment y revenir le plus souvent possible.

Merci donc à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain pour leur invitation cordiale.

Si l’économie et l’environnement ne sont pas incompatibles - et c’est le thème que j’aborderai avec vous aujourd’hui – il en va de même pour le NPD et le milieu des affaires.

La vision néo-démocrate de l’économie, en est une de développement durable et de prospérité à long terme.

Je suis convaincu que la plupart d’entre vous partagez cette vision.

Le NPD est en faveur d’une économie qui ne laisse personne sur le carreau, respecte les communautés locales et donne aux créateurs d’emplois les outils nécessaires pour se développer et permettre à la classe moyenne d’accéder à des emplois de qualités, bien rémunérés.

To compete and win, Canada needs a strong and thriving middle-class.

A stronger middle class means a stronger Canada.

That means we have to diversify our economy so that it can absorb the shock of falling commodity prices.

So that it can welcome investment to kick-start new opportunities and create stable, full-time employment. And so that it can seize new economic opportunities and take full advantage of Canada’s traditional strengths.

Nous voulons assurer le bien-être et l’épanouissement de la classe moyenne – le véritable moteur de notre économie – et aider les moins bien nantis à joindre les deux bouts, afin qu’ils puissent aspirer à une vie meilleure.

Et comme moi, que vous soyez parent ou grand parent, vous voulez léguer à vos enfants et à vos petits-enfants ne planète viable et en santé.

Nous sommes en faveur de l’exploitation responsable et durable des richesses naturelles du Canada.

Mais il nous semble évident que le Canada ne doit pas mettre tous ses œufs économiques dans le même panier de l'extraction des ressources, et qu'il faut respecter en tout temps les règles de base de développement durable comme pollueur-payeur.

Lorsque j’étais ministre de l’Environnement du Québec, j’ai fait adopter la Loi québécoise sur le développement durable et j’en suis très fier.

Cette loi fait en sorte que le gouvernement évalue les impacts environnementaux, sociaux et économiques d’un projet avant de lui donner le feu vert.

Même si son application a pu parfois faire grincer les dents des promoteurs, j’ai mis en place des règles
et un processus aujourd’hui cités en exemple à travers le monde.

Au fédéral, l’absence de règles claires nuit au développement économique.

Je rencontre de plus en plus de chefs d’entreprises, notamment du secteur énergétique, qui se disent préoccupés
par l’attitude du gouvernement Harper.

Ils déplorent l’absence de règles claires sur le plan environnemental et l’érosion du processus d’évaluation qui nuisent à l’acceptabilité sociale de leurs projets.

Le déni des conservateurs face aux enjeux de l’environnement et des changements climatiques rends les citoyens méfiants face aux grands projets qui sont proposés.

Le NPD entend rétablir la confiance des citoyens dans les processus d’évaluation environnementale qui les protègent.

Au NPD, nous croyons qu’il est impératif d’investir davantage dans les énergies renouvelables et dans les technologies innovantes.

On prévoit que d’ici 2030, cinq mille milliards de dollars – j’ai bien dit 5 mille milliards – seront investis dans le seul secteur des énergies propres et renouvelables.

Où est le Canada par rapport à ces opportunités? Ça prend un gouvernement qui y croit.

Montréal a bien compris l’importance de se doter d’une économie diversifiée et dynamique, notamment en santé,
en haute technologie et en aérospatial.

L’économie montréalaise, comme celle du Québec et du Canada, est constituée surtout de petites et moyennes entreprises.

70 % des établissements d’affaires de la région de Montréal ont moins de 10 employés, et ce sont ces petites entreprises qui créent le plus d’emplois.

Le NPD entend donc soutenir ces créateurs d’emplois et en particulier le secteur manufacturier, qui est en pleine mutation technologique et numérique.

D’abord, le NPD va réduire le taux d’imposition des petites entreprises de 11 à 9 %.

The NDP plan starts by cutting the small business tax rate from 11 to 9%, a near 20% reduction. And you won't have to wait three years as you would with Stephen Harper.

With this one practical measure, small businesses can better weather the current economic climate, hire more employees and help their local communities prosper for years to come.

Le NPD mettra également en place un crédit d’impôt à l’innovation qui profitera particulièrement à l’industrie manufacturière pour la recherche et le développement, ainsi que pour l’achat d’équipements de pointe.

Il y a cependant d’autres obstacles à la productivité de nos entreprises.

La dégradation des infrastructures, la congestion sur les routes et les lacunes du transport en commun
en sont des exemples frappants.

Habitant à Montréal, j’ai eu à subir comme vous tous les bouchons de circulation, les nombreuses entraves pour se rendre ou sortir du centre-ville et la qualité médiocre des routes. Et je vous promets que les cônes oranges ne sont pas une publicité pour le NPD.

Ce qui est frustrant dans tout ça, c’est de constater le peu d’écoute et le peu d’investissement venant d’Ottawa.

Le NPD veut changer cette dynamique en proposant un véritable partenariat avec les villes.

En ce sens, le NPD prend des engagements clairs pour améliorer nos infrastructures, créer de l’emploi et améliorer la productivité :

  • Sur 4 ans, un gouvernement du NPD injectera 3,7 milliard d’argent neuf pour financer des infrastructures clés – ce qui représentera au moins 400 millions d’argent neuf pour la région de Montréal lors d’un premier mandat d’un gouvernement du NPDet 3,5 milliards en nouveaux revenus sur 20 ans;
  • Rappelons que ceci sera entièrement financé en dédiant des sommes provenant de la taxe existante sur l’essence.

An NDP government will be a stable, long term partner to local governments on infrastructure.

We’ll start by transferring an additional cent of the existing gas tax.

We will ramp up to an additional $1.5 billion annual investment by the end of the first mandate to help stabilize long-term funding for infrastructure.

This measure alone will help close the infrastructure gap, de-congest our transportation hubs and create jobs in local communities right across Canada

  • Un gouvernement du NPD mettra sur pied un plan d’investissement pour le transport en commun avec financement stable, prévisible et à long terme.
  • Le plan du NPD prévoit atteindre des investissements de 1,3 milliard par année d’ici 2019, ce qui, pour le grand Montréal, représenterait au moins 600 millions de dollars de plus sur quatre ans pour le transport en commun, et 5 milliards sur 20 ans.

Cette augmentation des investissements dans le transport en commun entraînera la création de milliers de nouveaux emplois dans les secteurs de la construction, des systèmes de transport public et de l’industrie manufacturière.

Une solution gagnante à la fois pour l’économie et pour l’environnement: /
- en améliorant les infrastructures et le réseau routier, on améliore la qualité de vie des gens, la vitesse du transport des biens et donc la productivité en général; - en soutenant le transport en commun, on réduit les émissions de gaz à effet de serre et on contribue à réduire notre empreinte de carbone.

Le Canada a une responsabilité internationale en matière d’environnement.

Nombre de pays cherchent à relever les défis posés par les changements climatiques.

La position du gouvernement Harper est pitoyable et intenable dans ce contexte.

Le Canada est le seul pays au monde à s’être retiré du protocole de Kyoto.

Le prochain sommet à Paris sera crucial.

Rien ne me rendrait plus fier que d’y aller en décembre, en tant que Premier Ministre du Canada, pour participer à la conférence sur les changements climatiques, et pour déclarer haut et fort que le Canada va travailler dorénavant avec le monde et non plus contre la planète.

Au NPD, nous croyons à la science, à la recherche et au développement et surtout, à l’investissement responsable dans la recherche de solutions… et ce, à l’échelle mondiale où nos PME peuvent se tailler une place enviable.

Si nos PME réussissent à si bien performer, c’est notamment grâce à l’appui d’outils de développement faits sur mesure pour les entrepreneurs d’ici.

Je parle notamment des fonds de travailleurs, dont la mission correspond parfaitement avec notre propre objectif de créer des emplois à valeur ajoutée.

Je profite de l’occasion pour saluer les dirigeants de ces fonds qui sont présents ici aujourd’hui.

À Montréal seulement, ces fonds d’investissement – le Fonds de Solidarité de la FTQ et le Fondaction de la CSN –
ont contribué énormément à l’essor de l’économie du Québec.

On parle d’investissements de près de 2,3 milliards dans la région de Montréal, de la création ou du maintien de plus de 35 000 emplois.

Voilà un bilan impressionnant que cette Chambre a mis en relief à maintes reprises.

Malheureusement, Stephen Harper a décidé d'abolir le crédit d'impôt de 15% pour les sommes investies dans les fonds de travailleurs.

C’est une décision idéologique, à courte vue.

Ce sont les citoyens et l’économie de toutes les régions du Québec qui font les frais de cette décision injustifiée et injustifiable.

Ce crédit d’impôt aide la classe moyenne à financer leur retraite. C’est une bonne idée.

La décision de l’abolir nuira également à la création d’emplois car ces fonds représentent d’importants leviers financiers pour aider nos entreprises à grandir et à embaucher.

Nous devons sauver cette formule gagnante : plusieurs centaines de milliers d’emplois ont été créés ou protégés grâce à ces investissements.

Le NPD s’engage donc à rétablir le crédit d’impôt de 15 % pour les particuliers qui acquièrent des actions
d’une société à capital de risque de travailleurs.

In his 2013 budget, Stephen Harper got rid of the 15% tax credit for investments in labour-sponsored venture capital corporations.

This purely ideological decision hurts the economy of all regions of Quebec and they’re already paying the cost.

An NDP government would restore the 15% tax credit because it helps working families to save and invest in the small and medium sized businesses that are the backbone of our regional economies.

L’aspect social n’est pas non plus incompatible avec l’économie – c’est ma conviction profonde.

J’ai grandi dans une famille de 10 enfants qui a travaillé dur pour faire partie de ce qu’on appelle aujourd’hui la classe moyenne.

Je comprends donc bien les défis auxquels sont confrontés ceux qui aspirent à en faire partie.

Le gouvernement conservateur se vante de créer des emplois, mais oublie de mentionner que la majorité des nouveaux emplois sont à temps partiel, contractuels ou précaires.

Trop de familles ont de la misère à joindre les deux bouts et ne peuvent pas contribuer à l’économie de manière significative.

Il faut leur en donner les moyens.

Nous commencerons, c’est notre engagement, par instaurer un salaire minimum de 15 $ l’heure pour les entreprises œuvrant dans les secteurs de compétence fédérale.

Nous allons maintenir sur le long terme les investissements pour le logement abordable et travailler avec la Société d’hypothèque et de logement afin de mettre en place des incitatifs à la construction de nouvelles unités.

Nous nous sommes également engagés à aider les familles en exportant le modèle Québécois et mettre sur pied un réseau de garderiesà travers le Canada.

Un gouvernement du NPD aiderait ainsi le Québec à conserver cet acquis social important.

Le Québec recevrait sa part des transferts fédéraux pour continuer d’offrir des services de garde accessibles, abordables et de qualité, une part qui s’élèverait à plus d’un milliard de dollars par an.

Toutes ces mesures sont bonnes pour les familles, aident surtout les femmes à accéder au marché du travail et sont bénéfiques pour l’économie.

L’économiste Pierre Fortin a calculé que 70 000 femmes ont pu réintégrer le marché du travail et que la création du système de garderie au Québec a fait augmenter le PIB de 1,7%

À travers le Canada, les Chambres de Commerce appuient notre démarche, considérant que c’est non seulement bon socialement, mais essentiel sur le plan économique.

En tant que gestionnaire des fonds publics, les gouvernements néo-démocrates ont par ailleurs un excellent bilan comparé aux autres partis.

Le Ministère des Finances du Canada a d’ailleurs publié une étude qui démontre que les gouvernements du NPD équilibrent beaucoup plus souvent les budgets que tout autre parti.

À titre d’exemple, le NPD de la Saskatchewan a été le premier au milieu des années 90 à rétablir l’équilibre budgétaire de sa province tout en maintenant les services à la population.

Avant ça, notre fondateur Tommy Douglas a déposé 17 budgets équilibrés consécutifs.

Ce n’est pas pour rien que tout récemment en Alberta, la population vient de faire confiance au NPD pour gérer les finances publiques.

Nos adversaires lancent toutes sortes d’accusations sans fondements à notre sujet, pour éviter de parler de leurs propres bilans.

Laissez-moi donc vous précisez le plan du NPD concernant la fiscalité.

Le NPD s’est engagé formellement à ne jamais hausser l’impôt des particuliers. C’est clair.

Par contre, nous mettrons fin au fractionnement des revenus que viennent d’instaurer les conservateurs,
qui ne profite qu’à un petit nombre, 15%, et nous augmenterons le taux d’imposition des grandes entreprises
pour qu’ils paient leur juste part comme tous les autres Canadiens.

Nous le ferons de façon raisonnable de façon à demeurer compétitif avec les pays du G7 et tout en demeurant bien en deçà du taux d’imposition aux États-Unis.

En matière de réduction des gaz à effet de serre, nous avons opté pour une bourse du carbone, une approche privilégiée par le Québec qui gagne de plus en plus d’appuis.

En terminant, je vais peut-être vous surprendre en associant dans une même phrase développement économique et fierté.

Cette fierté des Canadiens a été rudement éprouvée au cours des dernières années au plan international. Et pas seulement à cause des reculs sur le plan environnemental, scientifique ou culturel.

La réputation du Canada a souffert, c’est évident.

Nous pouvons devenir un leader dans la lutte contre les changements climatiques.

Nous pouvons être en tête de liste pour l’innovation et la recherche.

Nous pouvons retrouver notre réputation comme un pays bienveillant, jouant un rôle positif pour résoudre les conflits.

Et nous pouvons regagner un peu de fierté en rétablissant la réputation du Canada en matière d’aide et de coopération internationale.

Pas pour faire de la charité, mais pour participer avec le secteur privé et les autres intervenants auprès de pays aux prises avec de graves problèmes de pauvreté, de famine ou d’accès à l’eau potable.

Et, croyez-le ou non, il y a une valeur économique à rétablir cette réputation, car elle est souvent à l’origine de l’ouverture de nouveaux marchés ou d’occasions d’affaires insoupçonnées.

Finalement, le gouvernement peut en faire plus pour faire rayonner la culture québécoise partout dans le monde,
une culture dont on peut être très fiers.

Ça commence en reconnaissant le rôle important que joue Radio-Canada pour la culture québécoise.

Le NPD s’engage à annuler les compressions de 115 millions imposées par les conservateurs à Radio-Canada et à garantir au diffuseur public un financement stable, pluriannuel et prévisible.

L’apport de Radio-Canada est important pour la vitalité culturelle mais aussi économique de Montréal, en faisant travailler de nombreux artistes, créateurs et producteurs de contenus.

Et je sais que vous aussi, vous comprenez l’importance de la culture pour l’économie montréalaise et québécoise.
Je salue d’ailleurs le rapport que la Chambre a produit ce mois-ci sur les retombées économiques des investissements publics et privés en culture.

Les conservateurs oublient ce facteur important, car la culture ne les intéresse pas.

D’ailleurs, il est significatif que le gouvernement de Stephen Harper n’avance pas un sou pour le 375e anniversaire de Montréal - cette partie de notre patrimoine historique ne semble pas l’intéresser…

La vision économique du NPD est celle d’un développement équilibré et durable.

Elle fait une place aux plus démunis, dans un esprit d’équité et de justice sociale.

Elle s’appuie sur les réalités du 21 siècle, que ce soit en matière énergétique ou commerciale. Elle est respectueuse des différences et ouverte sur le monde, conséquente avec notre histoire d’aide aux pays en développement et de gardien de la paix.

Cette vision fait écho à celle du Québec et c’est pourquoi je sais que vous êtes nombreux à la partager.

Nous pensons que les Québécois méritent d’avoir à Ottawa un gouvernement qui leur ressemble et qui les rassemble.

C’est l’offre que le NPD fait au Québécois.

C’est notre vision pour un développement économique durable.

Je vous remercie de votre attention.