Canada's NDP

Skip to main content

19 septembre 2018

Le NPD condamne le génocide contre les rohingyas

Déclaration d’Hélène Laverdière, porte-parole du NPD en matière d’affaires étrangères, et de Cheryl Hardcastle, vice-présidente du Sous-comité des droits internationaux de la personne de la Chambre des communes :

« Le NPD condamne fermement et sans équivoque les horreurs détaillées par la mission d’établissement des faits de l’ONU sur le Myanmar. Le rapport de 440 pages décrit en détail les atrocités commises envers les hommes, femmes et enfants rohingyas et il appelle la communauté internationale à poursuivre en justice les leaders militaires du Myanmar pour génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. L’utilisation choquante et généralisée de la violence sexuelle et basée sur le genre, les attaques envers les enfants, la torture et l’utilisation de mines antipersonnel sont des actes ignobles qui doivent être punis.
La communauté internationale a passé trop de temps à tergiverser et trop peu de temps à employer activement la voie de la justice internationale. Il y a de cela quatre mois, la Chambre des communes a adopté de façon unanime une motion du NPD appelant à la justice pour le peuple rohingya. Outre la mise en place de quelques sanctions ciblées, le gouvernement a fait trop peu pour soutenir les efforts de reddition de comptes au sujet de la situation au Myanmar.
Il est grand temps pour le gouvernement d’appuyer la Cour pénale internationale (CPI) afin de traduire les hauts dirigeants du Myanmar en justice, particulièrement à la lumière de l’annonce par cette dernière de l’ouverture d’une enquête préliminaire sur la déportation des musulmans rohingyas vers le Bangladesh. Dans un contexte où l’institution doit faire face à un véhément antagonisme de la part des États-Unis de Donald Trump, il est primordial que le gouvernement canadien soutienne davantage les initiatives de la CPI, financièrement et diplomatiquement.
Entre-temps, et en accord avec l’engagement du gouvernement « de redoubler les efforts déployés pour renforcer la responsabilisation et le rassemblement des preuves », tel que stipulé dans la récente motion de la Chambre des communes, le gouvernement doit faire preuve de leadership en s’assurant que les preuves qui permettent de prouver la responsabilité individuelle pour les massacres soient amassées et présentées en cour.
Le génocide est parmi les pires crimes, sur le plan international, et il aura un impact sur la communauté rohingya pendant plusieurs générations. Le Canada doit faire preuve de leadership au sein de la communauté internationale et faire tout en son pouvoir afin que justice soit rendue pour ces crimes, faute de quoi cet épisode deviendra un poids additionnel sur la conscience collective de l’humanité. Le peuple rohingya a attendu assez longtemps. »