Canada's NDP

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23 mai 2018

Le NPD demande le renvoi de la situation au Myanmar à la Cour pénale internationale

Mercredi, le NPD déposera une motion à la Chambre des communes demandant au gouvernement d’appuyer le renvoi de la situation au Myanmar par le Conseil de sécurité des Nations Unies à la Cour pénale internationale. Il s’agit d’une des mesures proposées par la motion pour obtenir la justice et l’imputabilité pour les atrocités commises par les militaires birmans à l’endroit du peuple rohingya.

« La campagne de nettoyage ethnique menée par les militaires birmans contre le peuple rohingya au Myanmar est tout à fait horrible et cela devrait choquer la conscience de tout le monde et nous pousser à agir, a déclaré Hélène Laverdière, porte-parole du NPD pour les Affaires étrangères. J’espère sincèrement que les membres de la Chambre des communes se rangeront du bon côté de l’histoire en appuyant cette motion qui demande la justice et l’imputabilité. »

Plus de 750 000 réfugiés rohingyias ont fui le Myanmar depuis octobre 2016 pour échapper à une campagne militaire birmane délibérée et à grande échelle de tueries, de viols, d’incendies volontaires et d’autres atrocités, le tout pouvant constituer des crimes contre l’humanité. Le gouvernement du Myanmar a refusé d’enquêter sérieusement sur ces crimes et d’obliger les personnes qui en sont responsables à rendre des comptes.

« Alors que les efforts de justice internationale font face à d’importants obstacles, le Canada a l’obligation – à titre de membre fondateur de la Cour pénale internationale – d’appuyer les activités de la Cour et de combattre la culture d’impunité qui alimente la perpétration de ces horribles crimes de masse, a affirmé Cheryl Hardcastle, porte-parole du NPD en matière de droits internationaux de la personne. Le Canada devrait tenir compte des recommandations du rapport de l’envoyé spécial au Myanmar, Bob Rae, prendre d’importantes mesures pour promouvoir la justice internationale et appuyer cette motion. »

La motion demande aussi au gouvernement d’appuyer le travail du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, d’intensifier les efforts diplomatiques en demandant à tous les États membres des Nations Unies d’appuyer le renvoi à la Cour pénale internationale, et d’imposer de nouvelles sanctions contre les responsables des crimes commis à l’endroit du peuple rohingyia.

Voici le texte de la motion :
Que la Chambre : (a) reconnaisse que (i) plus de 750 000 réfugiés rohingyas ont fui le Myanmar depuis octobre 2016 pour échapper à la campagne militaire birmane de nettoyage ethnique à grande échelle, (ii) parmi les atrocités commises par l’armée birmane, il y a de la violence sexuelle, des tueries et des incendies volontaires d’envergure, le tout pouvant constituer des crimes contre l’humanité, et (iii) les autorités birmanes ont refusé d’enquêter sérieusement sur ces crimes horribles et d’obliger les personnes qui en sont responsables à rendre des comptes; et (b) conséquemment demande au gouvernement du Canada (i) de mettre en œuvre les recommandations du rapport de l’envoyé spécial au Myanmar, Bob Rae, (ii) d’appuyer publiquement le travail du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme qui ont décrit la situation des Rohingyas comme étant « un exemple classique de nettoyage ethnique » et qui « soupçonnent que des actes de génocide ont été commis dans l’état de Rakhine depuis le mois d’août », (iii) de redoubler les efforts déployés pour renforcer la responsabilisation et le rassemblement des preuves, (iv) d’appuyer publiquement le renvoi de la situation au Myanmar du Conseil de sécurité des Nations Unies à la Cour pénale internationale, (v) d’intensifier les efforts diplomatiques en demandant à tous les États membres des Nations Unies, particulièrement les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, d’appuyer un tel renvoi et de militer en sa faveur; (vi) d’imposer de nouvelles sanctions plus rigoureuses contre les responsables de ces actes, incluant le commandant en chef, le général Min Aung Hlaing.