Canada's NDP

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26 juin 2017

Le NPD exhorte Justin Trudeau à rejeter l’interdiction de voyager et à accroître les engagements du Canada envers les réfugiés

La déclaration suivante a été faite par Jenny Kwan, porte-parole du NPD en matière d’immigration et de réfugiés :

« Au nom du Nouveau Parti démocratique, je souhaite exprimer ma profonde déception à l’égard du rétablissement de l’interdiction de voyager du président Donald Trump. Cette interdiction cible de façon injuste tous les réfugiés et personnes provenant de six pays à majorité musulmane. Les allégations selon lesquelles cela bénéficiera à la sécurité nationale des États-Unis ne sont pas appuyées par la moindre preuve.

Les Canadiens rejettent en bloc toute interdiction de voyager fondée sur la race ou la religion. Nous nous attendons à ce que nos dirigeants soient assez braves pour défendre les droits de la personne et s’élever contre les politiques qui mettent des vies en péril tout en perpétuant la haine et la peur. Malheureusement, le premier ministre du Canada a refusé de critiquer directement cette interdiction.

Quand l’interdiction de voyager du président Trump a initialement été annoncée, le premier ministre Trudeau a envoyé sur Twitter un message aux réfugiés leur disant qu’ils étaient les bienvenus au Canada, et ce, même si son gouvernement a mis fin au programme de parrainage privé mis sur pied pour aider les réfugiés syriens. Depuis, il a négligé de prendre des mesures qui bonifieraient le programme du Canada pour les réfugiés dans le sillage d’une telle interdiction.

Non seulement le premier ministre Trudeau a refusé de condamner cette interdiction, mais il a aussi refusé d’accroître le nombre de réfugiés qu’accueille le Canada et il a imposé un plafond strict sur une catégorie de réfugiés parrainés par le privé. De plus, et malgré des protestations émanant de partout au pays, Justin Trudeau a refusé de suspendre la soi-disant “Entente sur les tiers pays sûrs”, qui empêche les demandeurs d’asile de traverser la frontière aux points d’entrée officiels. Des centaines de demandeurs d’asile ont plutôt été forcés de traverser la frontière canadienne dans des circonstances dangereuses. Certains ont dû subir des amputations en raison d’engelures, et une femme a même perdu la vie.

Le Canada a le devoir et la responsabilité de travailler de concert avec la communauté internationale pour s’attaquer à la crise des réfugiés, qui prend sans cesse de l’ampleur. Cette crise ne fera que s’empirer en raison de l’interdiction de voyager des États-Unis. Le gouvernement du Canada devrait condamner cette interdiction, suspendre l’Entente sur les tiers pays sûrs et augmenter ses engagements pour soutenir les réfugiés. »