Les libéraux trahissent leurs engagements envers les Premières Nations au sujet du site C

Les néo‑démocrates fulminent contre la décision du gouvernement libéral de délivrer des permis autorisant la construction du barrage du site C en dépit des procédures judiciaires intentées par deux Premières Nations.

« Le gouvernement fédéral est clairement tenu de ne pas procéder avant d’avoir concrètement donné suite aux préoccupations soulevées par les Premières Nations au sujet des énormes répercussions environnementales et culturelles de ce projet, a déclaré le porte‑parole du NPD en matière d’environnement, Nathan Cullen (Skeena – Bulkley Valley). Au lieu de se pencher sur les préoccupations liées aux coûts du projet et aux dommages environnementaux qu’il causera, les libéraux s’empressent de délivrer les permis, ce que plusieurs craignaient que l’ancien gouvernement ferait. Ce n’est pas ça du changement. »

En 2014, un groupe fédéral‑provincial d’examen environnemental a conclu que ce projet aurait des répercussions négatives irréversibles et permanentes sur les poissons, sur leur habitat, sur l’utilisation traditionnelle des terres autochtones et sur les ressources du patrimoine culturel.

« C’est extrêmement décevant, a souligné le porte‑parole du NPD en matière d’affaires intergouvernementales autochtones, Romeo Saganash (Abitibi – Baie-James – Nunavik – Eeyou). Le Premier ministre Trudeau a promis d’instaurer une nouvelle relation de nation à nation avec les Autochtones, mais la réalisation – contre vents et marées – de projets semblables sans donner suite aux graves préoccupations des Premières Nations revient à appliquer la même approche que les conservateurs, approche que les Canadiens ont rejetée. C’est à l’opposé de la réconciliation, et cette façon de faire contredit la promesse des libéraux d’adopter et mettre en œuvre la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, » a conclu M. Saganash.