RAPPEL DES FAITS DU NPD : Stephen Harper savait-il que le sénateur qu'il a nommé président du Sénat, Leo Housakos, serait bientôt nommé dans le rapport du VG?

Des faits troublants émergent à propos de la manière dont les conservateurs et les sénateurs libéraux se sont préparés à la publication du rapport du vérificateur général sur le scandale des dépenses du Sénat.

Il semblerait que le président du Sénat, Leo Housakos, le leader parlementaire du gouvernement à la Chambre, Claude Carignan, et le chef de l’Opposition au Sénat, James Cowan, ont assumé leurs rôles auprès du Bureau du vérificateur général après avoir reçu des lettres les informant qu’ils seraient nommés dans le rapport du VG.

En vue de cette possible opération de camouflage, la nomination rapide de Leo Housakos au titre de président du Sénat est particulièrement troublante :

• 24 avril 2015 - Stephen Harper nomme Leo Housakos président du Sénat.
• 7 mai 2015 – Le sénateur Housakos devient le président du Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration du Sénat.
• 15 mai 2015 – Les avocats du Sénatdéposent un affidavit en invoquant le privilège pour garder la vérification interne de 2013 sur le statut de résident des sénateurs hors des tribunaux.
• 26 mai 2015 – Leo Housakos annonce la création d’un processus de règlement des différends à la suite de l’examen du rapport du vérificateur général pour assurer que les questions de remboursement soient réglées par les sénateurs, et ce, derrière des portes closes au Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration du Sénat.
• 5 juin 2015 – Le vérificateur général Michael Ferguson dépose son rapport au Sénat dans lequel 30 sénateurs sont visés pour avoir indûment réclamé des dépenses s’élevant à plus de 975 000 $ en réclamations d’allocation de logement de frais de déplacement.

Il semblerait qu’après avoir appris qu’ils étaient visés par le rapport, les trois sénateurs libéraux et conservateurs ont décidé de mettre en place un nouveau processus d’arbitrage permettant aux sénateurs de contester les trouvailles du vérificateur général.

Les Canadiens n’ont certainement pas oublié ce scandale qui inclut déjà la modification d’un rapport qui s’est effectuée derrière des portes closes par des sénateurs haut placés travaillant avec le Bureau du premier ministre. Malgré tout cela, les sénateurs libéraux et conservateurs concernés ont choisi d’établir un processus d’appels qui fonctionnerait aussi derrière des portes closes avec à sa tête une personne nommée dans le rapport, le président du Sénat, Leo Housakos.

Maintenant que le proche allié du premier ministre Leo Housakos occupe une position de force au Sénat, quel rôle joue le Bureau du premier ministre pour limiter les dégâts? Est-ce pourquoi un sénateur novice comme Leo Housakos occupe l’un des postes les plus puissants au Sénat?

Les Canadiens méritent mieux.