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14 octobre 2021

Charlie Angus demand à Justin Trudeau qui a laissé l'église catholique s'en sortir

TIMMINS – Dans une lettre adressée au premier ministre Justin Trudeau, le député Charlie Angus demande des explications sur la décision prise en 2015 d’exonérer l’Église catholique des millions de dollars qu’elle doit aux survivant·es des pensionnats autochtones. La décision d’abandonner l’appel fédéral contre l’Église catholique a été l’une des premières mesures qu’a prises le nouveau gouvernement libéral. Selon M. Angus, le gouvernement doit des explications parce qu’on a appris que la procureure générale de l’époque, Jody Wilson-Raybould, n’avait pas été consultée au sujet de cette décision.

Dans sa lettre au premier ministre, M. Angus a demandé qui avait le pouvoir de contourner la procureure générale en laissant l’Église catholique revenir sur sa décision.

« Comment est-il possible que le ministère de la Justice ait donné des instructions sur un dossier aussi important sur le plan politique sans que la procureure générale soit tenue au courant? La décision est-elle venue du bureau du premier ministre ou du Bureau du Conseil privé? Et pourquoi a-t-on décidé de contourner la procureure générale? Qui est à l’origine de la décision de défendre les intérêts de l’Église catholique et de ses avocat·es? »

L’appel fédéral contre l’Église catholique était toujours en cours après l’assermentation du cabinet. Selon M. Angus, il est difficile d’imaginer un fonctionnaire subalterne agir de façon arbitraire en mettant fin à l’appel alors que tout le monde savait que le premier ministre nouvellement élu avait fait de la réconciliation sa priorité absolue.

M. Angus affirme que les survivant·es et la population canadienne méritent des réponses.

« Le gouvernement fédéral a un long et lamentable passé de connivence avec l’Église catholique pour camoufler les crimes des pensionnats. Il est temps que vous agissiez et que vous fassiez preuve du leadership requis pour montrer aux gens que la réconciliation passe par la justice. Or, pour obtenir justice, nous devons connaître la vérité. Nous devons savoir quelles mesures vous allez prendre pour faire en sorte que cette institution et ses divers ordres respectent leurs obligations juridiques et morales de soutenir les survivant·es. »