Canada's NDP

Skip to main content

23 juillet 2012

Le NPD dénonce la privatisation silencieuse de Postes Canada

Partout au Canada, de nombreux bureaux de poste sont fermés en catimini

OTTAWA — En catimini, sous la supervision du gouvernement conservateur, la Société canadienne des postes est en train de fermer de nombreux bureaux de poste partout au pays et transfère certains services vers des comptoirs postaux privés. Le NPD s’oppose à cette privatisation silencieuse qui nuit aux services rendus aux citoyens et aux entreprises et porte atteinte à l’économie du pays.

Entre janvier et juin 2012, au moins 16 bureaux de Postes Canada ont fermé ou ont fait l’objet d’un avis de fermeture. Récemment, des bureaux situés dans les villes ou quartiers de Pointe-Claire, Montréal-Nord, Jonquière, Baie-Comeau, Hamilton et Winnipeg ont été la cible de telles annonces. Dans les prochains mois, on s’attend à ce que la direction de Postes Canada fasse subir le même sort à une quarantaine d’autres bureaux à travers le pays. Dans plusieurs cas, les activités de ces bureaux sont transférés dans des comptoirs postaux privés, qui n’offrent pas le même éventail de services et où les travailleurs sont souvent sous-payés et non syndiqués.

«On assiste à une privatisation en douce de Postes Canada, dénonce le porte-parole adjoint de l’opposition officielle en matière de transports, infrastructure et collectivités, Robert Aubin (Trois-Rivières). Les Canadiens tiennent pourtant fermement à leurs bureaux de poste. C’est un service de proximité important pour les citoyens, mais aussi pour les entreprises locales. Ces fermetures idéologiques font du mal à l’économie canadienne.»

Le NPD dénonce aussi le manque de transparence de Postes Canada dans le processus menant aux fermetures. «Des consultations publiques sont bien mises sur pied, indique M. Aubin, mais seulement par correspondance. Postes Canada n’organise pas de rencontre avec les collectivités qu’elle doit servir. Postes Canada ne dévoile pas non plus le nombre d’interventions du public qu’elle reçoit, ni le contenu de ces interventions. Elle se contente de répondre en rassurant ou en tentant de convaincre les opposants aux fermetures. Curieusement, la consultation publique n’entraîne jamais la remise en cause de la fermeture. L’approche communautaire, pourtant prévue dans le Protocole du service postal canadien, ne semble pas satisfaisante.»

Le phénomène actuel est typique du manque de respect des conservateurs pour Postes Canada, ses clients et ses employés, selon le NPD. «Stephen Harper poursuit le travail de démolition entamé par Brian Mulroney qui, dans les années 80, a fermé plus de 1500 bureaux de poste à travers le pays», indique M. Aubin.

«Le NPD demande au gouvernement de cesser ses attaques contre Postes Canada et de s’assurer que ce service demeure accessible aux gens des villes comme des régions rurales», termine M. Aubin.