Les compressions dans les services frontaliers faciliteront la contrebande

Les compressions des conservateurs dans les services frontaliers nuiront à la sécurité publique

OTTAWA – Le porte-parole du NPD en matière de commerce international, Brian Masse, affirme que les compressions budgétaires des conservateurs risquent de congestionner les frontières, en plus de fragiliser la sécurité publique.

Plus de 1150 employés de l’Agence des services frontaliers du Canada ont appris cette semaine qu’ils risquaient d’être mis à pied. Les néo-démocrates sont inquiets et veulent savoir ce que le gouvernement entend faire pour combler les lacunes qu’entraîneront ces compressions.

« Les frontières canadiennes se voient privées du personnel et des ressources nécessaires pour empêcher les stupéfiants et les armes à feu d’entrer au Canada, a déclaré M. Masse. Le nombre d’agents de renseignements et les compressions dans le programme des chiens détecteurs signifient qu’un de nos outils les plus efficaces pour lutter contre la contrebande sera éliminé. Il sera donc plus facile de faire de la contrebande. »

Le porte-parole adjoint en matière de sécurité publique, Sylvain Chicoine, a ajouté que la réduction du nombre d’employés et des heures supplémentaires ne ferait qu’encombrer davantage les passages frontaliers.

« Les conservateurs ne peuvent pas prétendre qu’en réduisant le nombre d’agents et les heures supplémentaires, la situation restera à la normale, a insisté M. Chicoine. Les voyageurs devront attendre plus longtemps et le commerce transfrontalier sera ralenti, tout en compromettant la sécurité publique. »

Des 1151 employés touchés, 325 sont des agents des services frontaliers. La diminution du nombre d’employés forcera le recours plus fréquent à des systèmes automatisés afin de contrôler le passage des véhicules commerciaux à la frontière, réduisant par le fait même la capacité de déceler les activités de contrebande.

« Avec moins d’agents de première ligne, nous laisserons à des ordinateurs la responsabilité de déceler la contrebande. Lorsqu’un agent examine les documents, il révise le routage, les marchandises, les quantités et tout autre élément qui pourrait éveiller les soupçons. Cette tâche sera confiée à des ordinateurs. C’est inacceptable », a dénoncé M. Masse.

« Les deux plus importantes préoccupations des Canadiens à l’égard des frontières sont la rapidité du passage et la sécurité publique. Il est difficile de voir comment ces réductions de personnel et de ressources aideront le Canada à atteindre ces objectifs. »