Les compressions en éducation à Manawan amplifieront les problèmes déjà existants

L’école primaire est en état de décrépitude et le taux de décrochage secondaire frôle déjà les 50 %

Ayant constaté sur le terrain l’état lamentable de l’école primaire de la communauté de Manawan, deux députés du NPD demandent au gouvernement conservateur d’annuler immédiatement les compressions de 430 000 $ dans l’éducation des enfants des premières nations.

« Cette communauté a besoin d’une nouvelle école, pas qu’on lui coupe les vivres. Le taux de décrochage frôle déjà les 50 % au secondaire, les élèves ne disposent pas du matériel scolaire nécessaire à leur apprentissage et ils sont dans des locaux insalubres», a affirmé le porte-parole adjoint en matière d’affaires autochtones, Jonathan Genest-Jourdain (Manicouagan).

Depuis l’arrivée au pouvoir des conservateurs, les autochtones ont vu leur accès à des services de base comme l’éducation se détériorer. L’hiver dernier, le NPD a présenté une motion visant à reconnaître le droit aux élèves des Premières Nations d’avoir accès à une éducation de qualité comme l’ensemble des Canadiens et demandant au gouvernement de leur offrir un financement adéquat. La motion a été appuyée à l'unanimité, mais le gouvernement reste toujours les bras croisés.

« Ça suffit! Ces gens méritent les mêmes droits que l’ensemble des Canadiens et ils méritent d’avoir accès aux mêmes services. Dans le passé, on envoyait les Autochtones dans les pensionnats. Maintenant, on les force à fréquenter des écoles insalubres. Voulez-vous bien me dire comment on peut parler d’évolution? », a ajouté la députée de Joliette, Francine Raynault.