Ce qu'il faut surveiller alors que l'enquête sur les femmes autochtones disparues et assassinées va de l'avant

Alors qu’une enquête fédérale sur les femmes, les jeunes filles et les personnes bispirituelles autochtones assassinées et portées disparues était réclamée depuis près d’une décennie, l’annonce de la semaine dernière permet de franchir une étape cruciale pour faire triompher la justice.

Voici ce que surveilleront les néo-démocrates durant le déroulement de cette enquête :

Le gouvernement doit :

• s'engager à accepter les recommandations qui découleront de l'enquête
• garantir un soutien culturellement adapté avant, pendant et après la comparution des témoins
• garantir que l'enquête s’attaquera concrètement à la discrimination dont les femmes, les jeunes filles et les personnes bispirituelles autochtones font l’objet de la part du système de justice
• ne pas retarder l'adoption de mesures visant à prévenir la violence faite aux femmes, aux jeunes filles et aux personnes bispirituelles autochtones
• agir dès maintenant pour corriger certains problèmes comme les logements inadéquats et le manque d'accès aux refuges et donner suite aux centaines de recommandations issues des enquêtes précédentes qui n'ont jamais été prises en compte
• assurer la représentation inuite parmi les membres de la commission d'enquête

Lisez : ce qu’en disent les député(e)s néo-démocrates

« L’ouverture de cette enquête résulte du travail acharné de femmes autochtones, de militantes, de victimes de violence et des familles des femmes, jeunes filles et personnes bispirituelles assassinées et portées disparues qui n’ont jamais baissé les bras dans leur quête de justice et qui n’ont jamais accepté de réponse négative de quelque gouvernement que ce soit. Cette enquête est une première étape des plus importantes, mais il reste encore beaucoup à faire pour que les familles ayant souffert de la perte d'un être cher puissent faire leur deuil. »

— Sheila Malcolmson, porte‑parole du NPD en matière de condition féminine

« Partout en Saskatchewan, les gens souhaitent que les forces de l'ordre soient mises à contribution et qu’elles disposent des ressources nécessaires pour régler les dossiers en suspens de femmes autochtones disparues. Par exemple, mon amie, Myrna Laprise, et sa famille veulent savoir ce qui est arrivée à leur tante qui a disparu il y a des années. »

— Georgina Jolibois, porte‑parole du NPD pour les questions autochtones et le Nord

« La Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones stipule qu’il faut accorder une attention particulière aux droits et aux besoins spéciaux des femmes autochtones, et que les États doivent prendre des mesures, de concert avec les premières nations, pour que les femmes et les enfants autochtones bénéficient de toutes les garanties et mesures de protection contre toute forme de violence et de discrimination. J’espère que justice sera finalement rendue et que les familles autochtones pourront enfin faire leur deuil. »

— Romeo Saganash, porte‑parole du NPD sur les questions autochtones

Regardez : le discours émouvant de Roméo Saganash plaidant en faveur d’une enquête nationale