Canada's NDP

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1 juin 2020

Alors que le Premier ministre déclare que la résolution de la crise des soins de longue durée n'est pas de sa responsabilité, son bureau rencontre les lobbyistes des soins de longue durée

OTTAWA – Lundi, les néo-démocrates ont appris que, pendant que le Premier ministre disait aux Canadiennes et Canadiens qu'il n'était pas de sa resonsabilité de contribuer à réparer la dévastation observée dans les centres de soins de longue durée du pays, son gouvernement rencontrait des lobbyistes représentant les entreprises qui profitent de ces centres et de nos aînés.

« Comment le Premier ministre peut-il dire aux gens, et aux proches de celles et ceux qui sont morts, qu'il n'est pas de sa responsabilité de trouver une solution aux pertes dévastatrices de nos personnes âgées dans les centres de soins de longue durée, mais qu'il peut quand même trouver du temps dans l'emploi du temps de son équipe pour rencontrer les lobbyistes des centres de soins de longue durée qui en profitent pendant qu'ils souffrent, a déclaré M. Singh. C'est de la pure hypocrisie. Au lieu de se cacher derrière des excuses, et de rencontrer les riches entreprises qui font de l'argent sur le dos de nos aînés, ce gouvernement devrait rencontrer les travailleuses et travailleurs, les familles qui ont perdu des êtres chers, et les provinces pour trouver une solution à cette crise. »

Alors que le Premier ministre aime dire qu'il n'est pas de sa responsabilité de trouver des solutions pour réparer le désastre dans les soins de longue durée, son gouvernement a rencontré les lobbyistes de Chartwell à 12 reprises en plein milieu de la crise de la COVID-19 entre le 25 mars et le 22 avril 2020.

Depuis des semaines, le NPD demande au Premier ministre et au gouvernement libéral à faire preuve de leadership dans la crise des soins de longue durée. Les néo-démocrates demandent que l'on mette fin aux profits dans les soins à nos aînés, que le gouvernement collabore avec les provinces pour établir une garantie de soins et que les soins de longue durée soient traités selon les mêmes principes que ceux de la Loi canadienne sur la santé : universalité, prestation publique, accessibilité, intégralité et transférabilité.

« Le Premier ministre montre une fois de plus ses vraies couleurs. Il dit des choses gentilles en public, mais travaille avec de riches cadres à huis clos. Assez, c'est assez, a ajouté M. Singh. Les familles qui ont perdu un être cher demandent que des mesures soient prises. Il est temps que le gouvernement fédéral et le Premier ministre fassent preuve de leadership et se mettent au travail pour les personnes âgées de ce pays. »

Informations importantes :

  • Dans la pire partie de la crise de la COVID-19 dans les centres de soins de longue durée, le gouvernement libéral a rencontré les lobbyistes de Chartwell à douze reprises entre le 25 mars et le 22 avril 2020.
  • Ils ont rencontré Andrew Steele à neuf reprises - il est bien connu des libéraux étant donné qu'il a occupé des postes de haut niveau dans la campagne du Parti libéral du Canada et du Parti libéral de l'Ontario. Trois de ces neuf rencontres ont eu lieu avec des cadres supérieurs du bureau du Premier ministre.
  • Ils ont rencontré Konner Fung-Kee-Fung à trois reprises - un autre lobbyiste.
  • Pendant la crise, Chartwell, ainsi que de nombreux autres opérateurs rentables de soins de longue durée, a offert des dividendes à ses actionnaires.
  • Chartwell a offert des dividendes à ses actionnaires chaque mois et le dernier paiement a été effectué le 15 mai. Selon la page 3 de leur rapport, ils ont également distribué plus d'argent aux détenteurs de parts (et encore en avril 2020, lorsqu'ils étaient pleinement conscients de la pandémie de la COVID-19).
  • Sienna Livings - l'une des sociétés gérant un centre de soins de longue durée citée dans les rapports de la CAF - a offert des dividendes à ses actionnaires chaque mois et le dernier paiement a été effectué le 15 mai.
  • Et comme l'a souligné SEIU Healthcare, Extendicare a révélé lors d'une assemblée générale annuelle qu'elle n'avait dépensé que 300 000 dollars de son propre argent pour la COVID-19, tout en distribuant plus de 10 000 000 dollars aux actionnaires pendant la pandémie.