Canadien condamné à mort aux États-Unis : le gouvernement doit exiger la clémence

Les conservateurs doivent être clairs : la peine de mort est inacceptable en toutes circonstances

OTTAWA — Le Gouvernement du Canada doit exiger la clémence pour Ronald Allen Smith, le seul citoyen canadien dans le couloir de la mort aux États-Unis, selon les députés du NPD Françoise Boivin (Gatineau) et Wayne Marston (Hamilton East–Stoney Creek).

Le gouvernement canadien avait prévu envoyer une représentante au tribunal pour lire une déclaration demandant la clémence pour Ronald Smith cette semaine. Mais à la dernière minute, les conservateurs ont décidé de faire demi-tour et de laisser l’avocat du condamné lire la missive. Cela donne l’impression qu’Ottawa ménage ses efforts dans ce dossier.

« C’est honteux qu’un pays comme le Canada ne respecte pas sa propre position en matière de peine capitale, a souligné Mme Boivin, porte-parole de l’opposition officielle en matière de Justice. Le gouvernement conservateur doit exiger la clémence sans ambiguïté, comme ses engagements internationaux et la Charte des droits et liberté l’obligent à le faire. »

« Les règles sont claires : le Canada a l’obligation morale et légale de réclamer la clémence dans ce dossier, ajoute M. Marston, porte-parole en matière de droits de la personne. Les conservateurs doivent cesser de nier la réalité et agir selon leur mandat, qui est de faire respecter les lois et valeurs canadiennes. »