15 mai 2013
Chimiothérapie diluée : Santé Canada savait que la surveillance était déficiente
OTTAWA –De récentes informations confirment que Santé Canada avait refusé de rencontrer un fournisseur de chimiothérapie et qu'il avait par la suite tenté de blâmer les provinces dans le dossier des médicaments dilués. Le NPD demande donc aux conservateurs d’arrêter de jouer avec la vie des Canadiens et d’agir immédiatement.
« La sécurité des médicaments est une responsabilité fédérale. Lorsque nous avons posé des questions à la ministre à ce sujet, elle a dit que le fournisseur de chimiothérapie n’avait jamais soumis de demande d’approbation réglementaire, a dit la porte-parole en matière de Santé, Libby Davies (Vancouver-Est). Or des courriels démontrent que Santé Canada n’a pas assumé la responsabilité qui lui incombait, c'est-à-dire de protéger l’approvisionnement du Canada en médicaments. C’est complètement irresponsable de la part de la ministre de la Santé de se démettre de ses responsabilités et de mettre à risque la vie des Canadiens. »
L’entreprise Marchese Hospital Solutions fournit les traitements de chimiothérapies à certains hôpitaux. L’entreprise a tenté sans succès de prendre contact avec le ministère de la Santé en 2011 afin d’obtenir des conseils de sa part. Après avoir appris que 1200 malades atteints d’un cancer au Nouveau-Brunswick et en Ontario avaient reçu des traitements de chimiothérapie diluée, nous avons appris qu’en 30 ans d’activité, aucun autre fournisseur de chimiothérapie n’avait jamais subi de contrôle de qualité de la part de responsables de la santé.
« Il est complètement inacceptable que les entreprises mélangeant des médicaments n’aient jamais été soumises à des contrôles, a dit la porte-parole adjointe en matière de Santé, Djaouida Sellah (Saint-Bruno-Saint-Hubert). Il est inacceptable que la ministre responsable de ce dossier depuis 2008 n’ait jamais agi pour résoudre ce problème. »