1 février 2013
Comment ne pas réformer le Sénat
Lorsqu’il s’est présenté au poste de premier ministre du Canada pour la première fois, Stephen Harper s’était engagé à réformer le Sénat du Canada.
« Je ne nommerai pas de sénateurs. Il est essentiel que les personnes qui siègent au Parlement soient élues par les gens qu’elles représentent. »
- Stephen Harper, 14 mars 2004
Pourtant, sept ans après être entré au pouvoir, le projet de réforme du Sénat des conservateurs demeure au beau fixe.
En fait, plutôt que de reformer le Sénat, Stephen Harper l’a rempli de candidats douteux, de valets du parti conservateur et de vieux amis, tout comme l’avaient fait ces prédécesseurs. De fait, M. Harper a, à ce jour, nommé plus de sénateurs que Brian Mulroney.
Le Sénat actuel ne fait que représenter les intérêts du premier ministre et M. Harper en est parfaitement conscient:
« La vraie préoccupation réside dans le fait que ces personnes, femmes, hommes, francophones,
anglophones, peu importe, ne font que représenter le premier ministre qui les a nommés. »
- Stephen Harper, Montreal Gazette, 23 mars 1995
Le premier ministre a fait fi de ces paroles en nommant ses propres sénateurs. Même après avoir obtenu une majorité au Sénat – il continue d’en nommer plus, toujours plus.
Le ministre d’État à la Réforme démocratique a même osé essayer de blâmer l’opposition pour ses retards :
« Le NPD et les libéraux s’opposent aux mesures de réforme du Sénat. Ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. » [Traduction]
– Tim Uppal, Chambre des communes, 28 janvier 2013
Cependant, les faits contredisent l’affirmation bizarre du ministre. En effet, leur projet de loi déposé il y a deux ans n’a pas été débattu depuis un an.
Même le premier ministre Stephen Harper a appelé le Sénat une relique du 19e siècle.
Il est grand temps que les conservateurs écoutent les Canadiens et le NPD et qu’ils adoptent la politique d’abolition du Sénat, qui est la plus avisée et la plus responsable. En plus de se débarrasser d’une institution archaïque, les contribuables canadiens économiseraient 90 millions de dollars par année.