Décision de justice en Ontario, un pas en arrière pour la lutte pour la sécurité des femmes et des filles

Lindsay Mathyssen, porte-parole du NPD en matière d’égalité des femmes, a fait la déclaration suivante :

« Une décision rendue mercredi par la Cour d’appel de l’Ontario anéantit des années de progrès réalisés par les femmes et les filles dans leur lutte pour la justice.

Cette décision envoie un message incroyablement dangereux, à savoir que les hommes peuvent éviter de rendre des comptes pour des actes de violence à l’égard des femmes et des enfants en utilisant l’intoxication comme moyen de défense.

La violence a une incidence disproportionnée sur les femmes et les jeunes filles au Canada, en particulier sur celles qui sont les plus marginalisées, notamment les femmes racisées et autochtones, ainsi que celles qui vivent en situation de handicap.

De nombreuses femmes hésitent déjà à signaler les cas de violence sexuelle, souvent par peur de ne pas être écoutées.

De nombreux obstacles empêchent déjà les femmes et les survivantes d’agressions sexuelles de se manifester; aujourd’hui, ces obstacles sont encore plus accentués et les empêchent d’obtenir justice. C’est pourquoi nous devons continuer de nous appuyer sur les appels lancés par le mouvement #MeToo et nous devons veiller à ce que ladite décision soit portée en appel.

Le NPD s’attend à ce que cette décision soit portée en appel. Ainsi, une cour supérieure pourra évaluer l’incidence que cette décision pourrait avoir à travers le pays sur la vie des femmes, des femmes transgenres et des travailleuses du sexe, sur leur corps et sur la justice qu’elles méritent après avoir survécu à une agression ou à une violence sexuelle.

Nous allons également étudier les modifications de la loi qui pourraient être nécessaires pour garantir que l’intoxication extrême ne puisse pas être utilisée comme un moyen de défense légitime contre le harcèlement et les agressions. »