Canada's NDP

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29 mai 2019

Déclaration sur les défenseuses canadiennes des droits de la personne détenues au Somaliland

La vice-présidente du sous-comité des droits internationaux de la personne, Cheryl Hardcastle, a fait la déclaration suivante :

« Les néo-démocrates sont profondément préoccupé.es par la situation de deux citoyennes canadiennes qui ont été mises en détention récemment au Somaliland.

Maymona Abdi et Karima Watts se seraient rendues au Somaliland pour aider des victimes de violence extrême fondée sur le genre. Elles ont été arrêtées par la police le 19 janvier 2019 pour avoir prétendument bu de l'alcool dans la ville de Hargeisa.

Elles ont été détenues sans procès et libérées le 23 avril 2019. Pendant leur détention, elles auraient été contraintes de signer des aveux et condamnées sans procès à deux mois et demi de prison et à quarante coups de fouet. Elles se sont vu refuser l'accès à une aide médicale de base et à un conseiller juridique et ont été soumises à des sévices psychologiques extrêmes et à la torture.

Mme Abdi et Mme Watts ont déclaré qu'il leur a fallu deux semaines avant de recevoir la visite des services consulaires canadiens. Elles ont également déclaré qu’Affaires mondiales Canada a fourni très peu d'aide et n'a pas plaidé adéquatement en faveur de leur libération ou de l'amélioration de leurs conditions.

Le Comité permanent des affaires étrangères s’est penché sur les affaires consulaires il y a deux ans, et l'une des recommandations du rapport final demandait au gouvernement libéral d'élaborer des normes de service établissant des échéanciers concrets pour l'évaluation officielle des allégations de torture ou de mauvais traitements à l’endroit de Canadiens ou Canadiennes détenu.es à l'étranger.

De plus, dans son rapport du printemps 2018, le vérificateur général (VG) a constaté qu'il fallait entre un et six mois pour que les allégations de torture ou de mauvais traitements soient officiellement évaluées par le ministère. Le VG a également constaté que le ministère n'offrait pas suffisamment de formation au personnel consulaire sur la façon d'effectuer des visites dans les prisons.

Il est inacceptable qu'à la lumière de recommandations aussi explicites, Mme Abdi et Mme Watts aient été soumises à de tels traitements. Le NPD demande au gouvernement libéral de donner suite aux recommandations du comité et du VG, et de protéger et d'aider tous les Canadiens et toutes les Canadiennes détenu.es à l'étranger. »