La demande du NPD pour une journée commémorative du massacre de Nankin reçoit l’appui des leaders de la communauté

OTTAWA – Le 13 décembre marque le 81e anniversaire du massacre de Nankin. Afin que les atrocités qui y ont été commises ne soient jamais oubliées, la porte-parole du NPD en matière d’Immigration, de réfugié·es et de citoyenneté, et de multiculturalisme, Jenny Kwan, a déposé une pétition à la Chambre des communes signée par près de 40 000 personnes et demandant au gouvernement libéral de proclamer le 13 décembre Journée commémorative du massacre de Nankin. Certains membres éminents de la communauté japonaise au Canada, comme l’auteure Joy Kokawa et la fondatrice du Peace Philosophy Centre, Satoko Norimatsu, appuient cette demande.

« Une journée commémorative du massacre de Nankin est une occasion de reconnaître formellement ces atrocités, d’apprendre de l’histoire, et de rendre hommage aux victimes. Si nous pouvons apprendre de l’histoire et nous engager à éviter que cela ne se reproduise, l’humanité en sort gagnante, a déclaré Mme Kwan. Le traitement des femmes yézidies dans le nord de l’Iraq montre que la violence sexuelle à grande échelle continue d’être employée dans des luttes de pouvoir et dans le but de déshumaniser les gens et d’attaquer leur identité. Nous devons reconnaître ces atrocités maintenant et agir afin de mettre fin à celles qui sont en cours. »

On estime que jusqu’à 300 000 personnes ont été tuées lors du massacre de Nankin, alors que 200 000 autres femmes et filles de Corée, de Chine, du Japon, de Birmanie, de l’Indonésie, des Philippines et d’autres territoires occupés en Asie ont été forcées par l’Armée impériale japonaise à devenir des esclaves sexuelles, des « femmes de réconfort ». Des témoins qui ont décrit ces atrocités ont parlé de « l’enfer sur Terre ». En ce moment, l’ONU a identifié 19 pays en conflit dans lesquels la violence sexuelle est utilisée comme arme de guerre.

« À une époque où la xénophobie et le révisionnisme historique sont en hausse, le travail de Jenny Kwan est capital. Nous devons nous ranger du côté des historiens et historiennes et nous protéger contre les révisionnistes qui voudraient nier l’histoire dans une tentative d’aseptiser le passé, a ajouté Joy Kowaga, récipiendaire de l’ordre du Canada et de l’ordre du Soleil levant. Notre humanité dépend de notre aptitude à reconnaître notre tendance pour la barbarie ».