La visite du pape François ne doit pas être un simple geste symbolique

La porte-parole du NPD en matière de Services aux Autochtones, Lori Idlout, a fait la déclaration suivante :

« Les peuples autochtones demandent depuis longtemps à l’Église catholique de faire preuve de leadership dans le processus de vérité et de réconciliation. La nouvelle de la visite du pape François au Canada suscite une myriade d’émotions chez les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Le rôle de l’Église dans le génocide perpétré contre les peuples autochtones affecte encore aujourd’hui les familles et les communautés.

Si les Autochtones méritent des excuses sans équivoque de la part de l’Église catholique, il urge de prendre des mesures concrètes pour panser les plaies des crimes commis contre les Inuits, les Premières Nations et les Métis, par l’Église.

L’Église catholique et le gouvernement ont collaboré pour réparer ces torts. À ce titre, ils doivent travailler ensemble pour garantir enfin la réparation des torts causés aux peuples autochtones. Ils doivent notamment coopérer dans le cadre des enquêtes en cours et s'assurer de la mise à disposition de tous les documents demandés par les survivants, la police et les gouvernements locaux. Les libéraux savent ce qu’ils doivent faire pour les peuples autochtones qui cherchent des réponses, il ne peut plus y avoir de fausses promesses ou de retards. Les Autochtones méritent la vérité, la justice et un gouvernement qui a le courage d’agir.

La visite du pape ne doit pas être symbolique. Le pape doit écouter les appels des aîné·es du Nunavut et ne pas se contenter d’un arrêt à Iqaluit, mais visiter les anciens pensionnats autochtones et parler directement aux survivantes et survivants afin de vraiment comprendre les crimes commis et les torts causés par l’Église catholique à des générations d’Inuits, de Métis et de membres des Premières Nations.

Les néo-démocrates ne vont jamais cesser de se battre pour que justice soit rendue aux peuples autochtones. Nous allons continuer de faire pression sur ce gouvernement pour qu’il travaille avec l’Église catholique afin de faire le nécessaire pour permettre aux peuples autochtones, à leurs familles et à leurs communautés de guérir. »