Canada's NDP

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30 mars 2022

Le NPD défend les familles des interprètes afghans

Les promesses non tenues des libéraux mettent des vies en danger, affirme la députée néo-démocrate Jenny Kwan

OTTAWA — Aujourd'hui, la porte-parole du NPD en matière d'immigration, de réfugiés et de citoyenneté, Jenny Kwan (Vancouver-Est), a demandé aux libéraux de Justin Trudeau de tenir leur promesse de faire venir les familles d'interprètes afghans en toute sécurité au Canada. Ce matin, Mme Kwan a été rejointe par d'anciens interprètes afghans représentant un groupe de 300 familles qui attendent depuis des mois que le gouvernement traite leurs demandes pour venir au Canada. Plus ces familles attendent, plus leur vie est en danger.

« Depuis l'ouverture du processus de demande le 9 décembre 2021, ces anciens interprètes afghans représentant 300 familles avaient soumis plus de 300 demandes, a déclaré Mme Kwan. À ce jour, pas une seule famille de leur groupe n'est arrivée au Canada, et toutes les demandes soumises en janvier n'ont même pas obtenu de numéro de dossier. C’est inacceptable! Pendant ce temps, des vies sont en jeu. Le gouvernement doit accélérer le traitement de ces demandes afin que ces familles puissent être réunies en toute sécurité au Canada. »

Des centaines d'interprètes afghans ont fourni des services essentiels à l'armée canadienne en Afghanistan. Début septembre 2021, quelques semaines seulement après la chute de Kaboul, d'anciens interprètes afghans ont organisé une grève de la faim pour demander au gouvernement libéral de permettre à leurs familles élargies de se mettre en sécurité au Canada. Leur plaidoyer a porté ses fruits et en novembre, le gouvernement a annoncé de nouvelles mesures pour les familles élargies des interprètes afghans — mais le gouvernement n'a pas encore traité leurs demandes.

« Les interprètes afghans ont le sentiment d'avoir été trahis et trompés par le gouvernement canadien, a déclaré Mme Kwan. Non seulement les libéraux n'ont pas réussi à évacuer correctement les Afghans avant la chute de Kaboul, mais ils sont maintenant coincés dans ce cauchemar bureaucratique, alors que la vie de leurs proches est en jeu. Le ministre doit prendre des mesures immédiates pour mettre les membres de leur famille élargie en sécurité au Canada. Plus de délais. »

Témoignages d'anciens interprètes afghans :

« J'ai eu 27 réunions avec les responsables de l'immigration. Ils nous ont consultés sur la façon de mettre le programme en marche, mais après décembre, il semble qu'ils aient cessé de traiter les demandes. Les membres de notre famille se sont fait dire qu'ils n'avaient pas besoin de passeport. Puis on leur dit de se rendre dans un pays tiers. Au prix de risques énormes, les membres de la famille parviennent à se rendre au Pakistan, puis l'IRCC leur dit qu'ils ne peuvent pas nous aider au Pakistan. On nous a également demandé à plusieurs reprises de soumettre les mêmes documents à de multiples fonctionnaires, sans que cela ne soit traité. Pour certains, ils n'ont pas réussi. »

  • Ghulam Faizi.

« Les talibans m'ont dit qu'une fois qu'ils auraient repris le pouvoir, ils me tueraient pour mon engagement en faveur de l'Occident. Ma famille est pourchassée par les talibans. Mon père et un de mes frères ont déjà été tués par les talibans. Mon autre frère est porté disparu. Chaque jour qui passe, j'ai peur de perdre mes autres frères et sœurs »

  • Safiullah Mohammad Zahed

« Le gouvernement ne tient pas ses promesses. Le ministre m'a dit qu'il ferait en sorte que la demande soit traitée en quelques semaines. Cela fait maintenant près de trois mois, et ma famille continue de fuir de maison en maison, de rue en rue, de province en province, pour éviter de se faire prendre par les talibans. »

  • Ahmad Sayed.

Chronologie des événements

  • Début septembre 2021, quelques semaines après la chute de Kaboul, le groupe a organisé une grève de la faim pour défendre les familles élargies afin d'attirer l'attention sur les besoins des familles des interprètes.
  • Le 17 septembre 2021, le groupe a tenu sa première d'une série de réunions hebdomadaires avec l'IRCC.
  • Au cours des deux mois et demi suivants, ils ont plaidé pour l'élaboration d'une mesure d'immigration spéciale pour les membres de la famille élargie et ont rencontré des fonctionnaires et le ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté. Avant l'ouverture du processus de demande le 9 décembre 2021, le ministre Fraser a dit aux membres de la famille que des documents de voyage leur seraient fournis et les a informés qu'ils n'auraient pas besoin de passeport pour faire venir les membres de leur famille ici.
  • Au début de décembre 2021, les dirigeants du groupe ont été informés que le programme qu'ils attendaient serait ouvert aux demandes le 9 décembre ; à ce moment-là, on leur a assuré que les demandes seraient traitées en quelques semaines.
  • Entre le 12 décembre 2021 et le 20 janvier 2022, le groupe a soumis près de 300 dossiers de demande de familles.
  • Depuis janvier, date à laquelle le gouvernement canadien a commencé à renforcer ses mesures en prévision de la crise imminente en Ukraine, aucune réponse d'IRCC n'a été reçue pour aucune de ces demandes.
  • Les familles dont les dossiers ont été envoyés en décembre n'ont reçu qu'un numéro de dossier d'IRCC (~35% des familles).
  • Les familles dont les dossiers de demande ont été envoyés en janvier n'ont reçu aucune réponse (~65% des familles).
  • Au 28 mars, le groupe a tenu 27 réunions hebdomadaires avec les fonctionnaires d'IRCC, et rien n'a changé ; pas une seule famille de ce groupe n'a été amenée au Canada.
  • Le 31 mars, une deuxième grève de la faim est prévue sur la colline du Parlement.