Le NPD demande au gouvernement d’accorder une plus grande protection aux travailleuses et travailleurs migrants

Déclaration de Jenny Kwan, porte-parole du NPD en matière d’immigration, et d’Alistair MacGregor, porte-parole du NPD en matière d’agriculture:

Hier, nous avons appris le décès du premier travailleur migrant au Canada des suites de la COVID-19. Au nom de tous les néo-démocrates, nous offrons nos sincères condoléances à ses ami·es, sa famille et ses proches. Ce jeune homme était dans la trentaine et venait du Mexique. Il était ici, dans la région de Windsor-Essex, où il travaillait pour aider à soutenir sa famille restée au Mexique, tout en contribuant à notre secteur agroalimentaire.

Les entreprises de production et de transformation alimentaires comptent sur ces travailleuses et travailleurs, et nous comptons tous sur eux afin de mettre sur la table de la nourriture pour nos familles. Ils méritent d’être traités équitablement et avec dignité.

À ce jour, au moins 125 travailleuses et travailleurs migrants d’une ferme ontarienne ont été déclarés positifs à la COVID-19, ce qui est alarmant et inquiétant. Des travailleuses et travailleurs migrants vivent dans des entrepôts sans protection entre chaque lit de camp ou dans des dortoirs surpeuplés sans possibilité de distanciation physique. Personne ne doit avoir à endurer des conditions de logement aussi inhumaines et à risquer sa vie pour essayer de subvenir aux besoins de sa famille. Les travailleuses et travailleurs migrants doivent pouvoir jouir de leurs droits fondamentaux, y compris le droit au logement tel que reconnu dans la législation internationale sur les droits de la personne.

Pendant trop longtemps, rien n’a été fait malgré les nombreux rapports sur les abus et les traitements inhumains dont les travailleuses et travailleurs migrants sont victimes, y compris des logements inadéquats et surpeuplés. Comme d’autres, nous sommes en colère et frustré·es. Nous voulons savoir ce que le gouvernement a fait pour assurer la distribution et l’utilisation efficace des 50 millions de dollars annoncés début mai pour aider le secteur agricole et agroalimentaire à accueillir en toute sécurité les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires afin de se conformer à la Loi sur la quarantaine.

Depuis des années, les néo-démocrates demandent au gouvernement de reconnaître les droits des travailleuses et travailleurs migrants. Cette pandémie a mis en évidence l’importance de ces derniers pour l’économie canadienne et pour tout le monde. Le Programme pilote sur l’immigration agroalimentaire est un début, mais nous devons rendre hommage à ces travailleuses et travailleurs et à leur contribution ici au Canada. S’ils sont assez bons pour travailler, ils sont bons pour rester.