Canada's NDP

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13 juin 2020

Le NPD demande des réponses au ministre Blair et à la commissaire Lucki concernant le racisme systémique au sein de la GRC

ST. JOHN'S – Le porte-parole du NPD en matière de sécurité publique, Jack Harris, demande que le Comité permanent de la sécurité publique et nationale se réunisse à nouveau afin que le ministre Bill Blair et la commissaire de la GRC puissent répondre aux questions et s’attaquer au racisme systémique dans les services de police au Canada.

« Nous avons besoin que le Comité permanent de la sécurité publique se réunisse pour obtenir des réponses concrètes du ministre et de la commissaire de la GRC sur la façon dont ils comptent s’attaquer au racisme systémique inhérent à l’application de la loi au Canada, a déclaré M. Harris. La police est censée servir et protéger. Cela devrait s’appliquer à tout le monde, mais ce n’est clairement pas le cas. Nous ne pouvons pas continuer à ne rien faire alors que les autochtones, les personnes Noires et les autres communautés racisées sont obligées de vivre dans la peur et la méfiance envers la police. »

L’appel de Jack Harris fait suite à des rapports et des vidéos récents faisant état de violences policières contre les autochtones et les personnes Noires, notamment la fusillade de Chantel Moore lors d’un contrôle de bien-être, les images d’un agent de la GRC frappant un Inuk à Kinngait avec la portière d’un véhicule de police, le meurtre de D’Andre Campbell et la mort de Regis Korchinski-Paquet, ainsi que les images de la caméra montrant le chef Allan Adam en train d’être violemment attaqué et arrêté par des agents de la GRC à Fort McMurray.

Les néo-démocrates ont déjà demandé une révision du budget de la GRC, qui s’élève à près de 10 millions de dollars par jour, et des investissements dans l’intervention, le désamorçage et le soutien en matière de santé mentale et de toxicomanie afin d’éviter que les nombreuses situations que la police est appelée à gérer avec des armes et des menottes ne deviennent des questions de police.

« La GRC en particulier a une longue expérience de l’application des lois raciales au nom du gouvernement du Canada contre les peuples autochtones et aucune quantité de rapports ni d’enquêtes n’a mis fin au traitement que nous voyons jour après jour, » a ajouté M. Harris.

En début de semaine, la commissaire de la GRC, Brenda Lucki, s’est efforcée de reconnaître, voire de définir le racisme systémique et sa présence au sein des forces de police. Le commandant Curtis Zablocki de la GRC en Alberta a nié catégoriquement l’existence d’un racisme systémique dans les services de police au Canada.

« Nous avons un long chemin à parcourir et il faudra beaucoup plus que la reconnaissance du racisme systémique pour s’assurer que nous obtenions une solution, a conclu M. Harris. Nous devons entendre le ministre de la Sécurité publique, la commissaire de la GRC et d’autres témoins, afin d’assurer la responsabilité du gouvernement et d’entendre quels sont les plans concrets qui doivent être mis en place pour faire face à cette crise. »