Canada's NDP

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23 avril 2020

Le NPD demande la création d'un groupe de travail pour identifier les détenu·es à libérer

Jack Harris, porte-parole du NPD pour la Sécurité publique et la Protection civile, a fait la déclaration suivante :

Depuis des semaines, le NPD demande au gouvernement de prendre des mesures pour libérer les détenu·es à faible risque et non-violent·es des prisons fédérales afin de protéger non seulement la population carcérale, mais aussi le personnel pénitentiaire et les communautés environnantes des dangers de la COVID-19. De nouveaux cas parmi le personnel de prison et les détenu·es sont régulièrement signalés dans les prisons fédérales et provinciales, et la semaine dernière, nous avons appris le premier décès d'un détenu. Pourtant, ni le gouvernement, ni Service correctionnel du Canada, ni la Commission des libérations conditionnelles ne manifestent un sentiment d'urgence. La situation est critique et exige une réponse immédiate. La fenêtre d’opportunité pour libérer des détenu·es à faible risque se réduit de jour en jour. Il faut agir.

L'Association du Barreau canadien, la Commission canadienne des droits de la personne et de nombreuses autres organisations juridiques, de santé et des droits humains demandent au gouvernement de réduire le nombre de personnes détenues dans les institutions fédérales. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Allemagne, ainsi que de nombreuses prisons provinciales et territoriales, ont déjà fait des progrès considérables.

Les tribunaux et les procureurs du Canada ont récemment reconnu le danger accru d'épidémies de COVID-19 dans les prisons lors des audiences de mise en liberté sous caution et lors de la condamnation de personnes vulnérables aux complications du virus.

Nous craignons que l'absence d'action concertée n'entraîne une augmentation significative des infections et des décès dans les jours et les semaines à venir. Des mesures doivent être prises afin de sauver des vies.

Je demande la création d'un groupe de travail, dirigé par un·e juge de la Cour fédérale, pour veiller à ce que Service correctionnel du Canada et la Commission des libérations conditionnelles prennent toutes les mesures nécessaires pour identifier rapidement et classer par ordre de priorité les candidat.es potentiel.les à une libération rapide et sûre.

Bien que la majorité des personnes incarcérées doivent rester en prison pour purger leur peine et protéger la société, le groupe de travail veillerait à ce que les évaluations nécessaires soient effectuées rapidement et que tous les mécanismes juridiques soient pris en considération pour réduire la population carcérale, sans mettre en danger le public. La libération des délinquant·es à faible risque qui approchent la fin de leur peine, qui sont déjà en liberté conditionnelle de jour ou très malades peut être une façon de commencer rapidement.

En réduisant le nombre de personnes dans nos prisons, la distanciation sociale devient plus facile, le risque pour les détenu·es et le personnel est réduit et l'ensemble de la communauté est mieux protégée contre une épidémie.