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2 mai 2023

Le NPD exhorte les libéraux à considérer la crise relative aux FFADA comme une situation d’urgence pancanadienne

OTTAWA – Mardi, en prélude à la Journée de la robe rouge, la porte-parole du NPD en matière de Femmes et Égalité des genres, Leah Gazan, présentera une motion visant à demander au gouvernement libéral de déclarer que le génocide en cours contre les femmes, les filles et les personnes bispirituelles autochtones disparues et assassinées (FFADA) est une urgence pancanadienne. Entre 2016 et 2021, 247 femmes autochtones ont été identifiées comme victimes d’homicide, et malgré la promesse d’agir, le taux d’homicide contre les femmes autochtones n’a pas diminué depuis l’arrivée au gouvernement des libéraux.

« Nous assistons à une crise de violence implacable à l’encontre des femmes, des filles et des personnes bispirituelles, a déclaré Mme Gazan. Il y a trois jours à peine, les restes d’une fillette de huit ans ont été retrouvés dans la nation crie de Samson, à Maskwacis, et je suis de tout cœur avec sa famille. Nous ne sommes pas des objets jetables, car nos vies sont précieuses et nous méritons que justice soit faite. Il est temps que le gouvernement prenne des mesures concrètes, notamment en décrétant l’état d’urgence à l’échelle du Canada et en mettant en place une alerte robe rouge, afin de sauver des vies. »

Dans sa motion, Mme Gazan demande également des investissements urgents et importants, notamment pour la création d’un système d’alerte robe rouge. Ce système permettrait d’alerter le public lorsqu’une femme, une jeune fille ou une personne bispirituelle autochtone est portée disparue. Grâce aux pressions exercées par les familles, les défenseurs des droits et Mme Gazan, le budget 2023 a reconnu la nécessité d’un système d’alerte « robe rouge ». Toutefois, les libéraux refusent de le financer et de fixer un calendrier pour sa mise en place. Mme Gazan estime qu’il est essentiel de mettre en œuvre ce système d’alerte sans délai.

Elle ajoute que les libéraux doivent également annuler la réduction prévue de 150 millions de dollars du financement des refuges pour femmes et investir dans la construction d’un plus grand nombre de logements de transition et de refuges pour les victimes de violences fondées sur le genre.

« Nous exhortons le gouvernement à agir maintenant pour mettre fin à ce génocide en cours, a déclaré Sandra DeLaronde, membre du comité de mise en œuvre des recommandations de l’Enquête sur les FFADA. Du vol de nos identités au vol de nos droits, en passant par le vol de nos vies, il est temps de prendre des mesures progressives et durables pour protéger les femmes et les filles autochtones ainsi que les proches bispirituels. Les familles et les victimes portent le fardeau du changement depuis des générations et il est maintenant temps que le gouvernement passe à l’action. Il est temps de s’engager à sauver nos vies sacrées. »

La motion sera présentée immédiatement après la période des questions, mardi après-midi. Le texte intégral est disponible ici :

Que, étant donné que :
(i) le 27 octobre 2022, la Chambre a reconnu à l'unanimité que les événements survenus dans les pensionnats indiens constituaient un génocide,
(ii) des décennies d'action insuffisante de la part de tous les niveaux de gouvernement n'ont pas permis de remédier aux répercussions de ce génocide, y compris la crise de la violence à l'égard des femmes, des filles et des personnes bispirituelles autochtones, avec toute l'urgence qu'elle mérite,
(iii) les familles de Winnipeg et de partout au pays continuent de vivre la perte tragique d'un être cher à cause de cette crise,
la Chambre demande au gouvernement de :
(a) déclarer que la perte continue de femmes, de filles et de personnes bispirituelles autochtones est une situation d'urgence à travers le Canada ; et
(b) fournir des investissements immédiats et substantiels, y compris dans un système d'alerte "Robe Rouge", pour aider à alerter le public lorsqu'une femme, une fille ou une personne bispirituelle autochtone est portée disparue.