Le NPD exige des actions concrètes sur l’équité salariale

OTTAWA — La porte-parole du NPD en matière de condition féminine Françoise Boivin (Gatineau) et la députée Mylène Freeman (Argenteuil-Papineau-Mirabel) ont déposé aujourd’hui un projet de loi privé visant à mettre en œuvre les recommandations du Groupe de travail sur l’équité salariale.

« Le rapport a été déposé en 2004 et les conservateurs l’ont laissé sur une tablette. Le projet de loi que l’on présente aujourd’hui va les obliger à agir pour que les recommandations du rapport soient enfin appliquées », indique Françoise Boivin.

Mis sur pied en 2001, le Groupe de travail sur l’équité salariale concluait que le régime reposant exclusivement sur la volonté de l’employeur d’instaurer l’équité salariale était inefficace.

« Pour chaque dollar gagné par un homme, une femme ne touche que 73 cents. C’est encore la réalité aujourd’hui et le gouvernement n’a rien fait pour améliorer la situation des femmes au pays. C’est inacceptable et il faut que ça change », s’indigne Mylène Freeman.

Le Groupe recommandait déjà en 2004 l’instauration d’une loi proactive exigeant de l’employeur qu’il prenne des mesures concrètes afin que tous les employées et employés reçoivent un salaire égal pour un travail de valeur égale.

«Une telle loi est en vigueur au Québec depuis 1997 et elle a nettement contribué à diminuer l’écart salarial entre les femmes et les hommes, ajoute Mme Boivin. Il faut maintenant s’assurer que tous les femmes qui travaillent dans un domaine sous juridiction fédérale reçoivent elles aussi une rémunération équivalente. Nous avons déjà trop attendu.»