28 mars 2022
Le NPD réitère sa demande d’excuses papales aux survivant·es des pensionnats indiens du Canada
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, et la porte-parole du NPD en matière de Services aux Autochtones, Lori Idlout, ont fait la déclaration suivante :
« Aujourd’hui, nous reconnaissons que les Premières Nations, les Inuits et les Métis continuent de subir les conséquences et l’héritage des institutions de génocide gérées par l’Église et financées par le gouvernement que sont les pensionnats indiens du Canada.
Nous sommes solidaires des délégations qui rencontrent le pape François afin qu’il puisse entendre de vive voix comment les Premières Nations, les Inuits et les Métis ont vécu les pensionnats et continuent de faire face à leur héritage.
La vérité doit passer avant la justice. Les néo-démocrates du Canada espèrent que le pape François fera preuve d’un leadership attendu depuis longtemps quant au rôle de l’Église catholique dans le processus de vérité et de réconciliation :
- Présenter des excuses officielles aux survivantes et survivants, à leurs familles et aux communautés concernées pour les mauvais traitements sur les plans spirituel, culturel, émotionnel, physique et sexuel que les enfants des Premières Nations, des Inuits et des Métis ont subis dans les pensionnats dirigés par l’Église catholique, conformément à l’appel à l’action no 58 de la Commission de vérité et de réconciliation. En avril 2018 déjà, les néo-démocrates ont présenté une motion demandant au pape de se montrer à la hauteur de cet appel à l’action et nous le réitérons aujourd’hui;
- Travailler avec les survivantes et survivants et le Centre national pour la vérité et la réconciliation pour s’assurer que tous les documents relatifs aux pensionnats indiens en possession de l’Église catholique sont rendus publics;
- Utiliser les pouvoirs de l’Église pour s’assurer que les auteurs de mauvais traitements, y compris Johannes Rivoire, soient tenus responsables des crimes qu’ils auraient commis. Les néo-démocrates réclament la nomination d’un procureur spécial pour s’assurer que les auteurs de violence sont jugés et traduits en justice.
Entre 1870 et 1997, plus de 150 000 enfants des Premières Nations, des Inuits et des Métis ont été forcés de fréquenter des pensionnats dirigés par l’Église et financés par le gouvernement. Ces enfants, leurs familles et leurs communautés ont droit à des excuses et à l’entière coopération de l’Église catholique dans le cadre d’enquêtes qui vont permettre de traduire en justice les personnes qui ont participé à ces violences contre les peuples autochtones. »