Le plan de captage du carbone des libéraux risquerait d’entraîner plus d’émissions de GES, pas moins

Depuis 2000, 5,8 milliards de dollars de fonds publics ont été consacrés au captage du carbone, mais cela n’a pas permis de réduire convenablement les émissions de GES et a plutôt servi à augmenter la production.

OTTAWA – Les néo-démocrates tirent la sonnette d’alarme sur les failles du prétendu plan de réduction des émissions de GES des libéraux dans la lutte contre la crise climatique. Un autre rapport publié aujourd’hui prouve que le Canada ne doit pas subventionner la technologie de captage du carbone pour réduire les émissions de GES, mais plutôt miser sur l’énergie verte et le perfectionnement des travailleuses et travailleurs. Le NPD réitère son appel au gouvernement de mettre en place ces mesures dans le budget de la semaine prochaine.

« Depuis sept ans, les libéraux vont dans la mauvaise direction. Leur nouveau plan de réduction des émissions repose en grande partie sur des subventions massives aux grandes compagnies pétrolières pour la mise en œuvre de la technologie de captage du carbone – une stratégie dénoncée par les scientifiques, car elle profite surtout aux grandes compagnies pétrolières, a déclaré Laurel Collins, porte-parole du NPD en matière d’Environnement. Le rapport d’aujourd’hui vient préciser comment cette stratégie a échoué à réduire les émissions de GES du Canada et a plutôt servi à augmenter la production. C’est inacceptable. »

Rien que pour l’année 2021, le gouvernement fédéral a distribué 8,6 milliards de dollars au secteur pétrolier et gazier selon le rapport d’Environmental Defence publié aujourd’hui. Et depuis 2000, le Canada a versé 5,8 milliards de dollars pour le captage du carbone, qui n’a réduit les émissions de GES que de 0,05 % au pays et a plutôt été utilisé pour augmenter la production.

« Le gouvernement libéral distribue des milliards au lobby pétrolier pour augmenter la production de pétrole sur l’illusion d’être capable de capter le carbone. Selon les spécialistes, ces énormes subventions avec l’argent des contribuables ont probablement donné lieu à plus d’émissions, plutôt qu’à moins, a ajouté Charlie Angus, porte-parole du NPD en matière de Ressources naturelles. L’argent public doit servir à exploiter la créativité des travailleuses et travailleurs de l’énergie pour créer une véritable révolution canadienne de l’énergie propre. Les travailleuses et travailleurs canadiens ont les compétences pour le faire, mais le gouvernement libéral s’est contenté de briser toutes les promesses qu’il a faites en matière de climat. Le temps presse, la planète brûle, et les possibilités qui s’offrent à nous se referment rapidement. »