Les libéraux refusent toujours d’agir trois ans après la publication du rapport de l’Enquête nationale sur les FFADA

La porte-parole du NPD en matière de Femmes et Égalité des genres, Leah Gazan, a fait la déclaration suivante :

« Trois ans se sont écoulés depuis que le rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) a été publié.

L’Enquête a permis à des familles et à des personnes éprouvées de partager des histoires fascinantes racontées par des survivantes de la violence et des membres courageux de la famille qui recherchent des proches, ainsi que par des personnes qui ont perdu des proches à cause de ce génocide perpétuel. Le chagrin et le traumatisme qui en découlent ne peuvent être ignorés. Ce sont nos sœurs, nos filles, nos tantes et nos mères qui ont disparu de nos vies. Les personnes qui les aimaient ont confié à l’Enquête qu’elles n’avaient aucune réponse, aucune conclusion, ni aucune justice.

Leurs histoires et leurs témoignages ont servi de base aux 231 appels à la justice conçus pour lutter contre le racisme systémique et l’héritage du génocide colonial qui perpétue les taux disproportionnés de violence à l’encontre des femmes, des filles et des personnes 2SLGBTQI+ autochtones. Les appels à la justice étaient des mesures que le gouvernement devait prendre pour mettre fin à la violence et aux préjudices subis par les femmes et les filles autochtones. Trois ans plus tard, la crise ne s’est pas améliorée. Au contraire, elle a empiré, car les libéraux sont incapables de mettre en œuvre les appels à la justice et de sauver des vies.

À Winnipeg, rien qu’au mois de mai, cinq femmes autochtones ont été assassinées ou ont perdu la vie à cause du système qui les a laissées en plan. Et malheureusement, ce nombre risque fort d’augmenter tout au long de l’été.

J’ai exhorté le gouvernement à financer la création d’espaces sécuritaires à faible barrière, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, afin que les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA+ aient un endroit où aller quand elles en ont besoin. Même si l’ancienne ministre des Relations Couronne-Autochtones a qualifié Winnipeg de « épicentre de la crise autour des femmes, des filles et des personnes bispirituelles+ autochtones disparues et assassinées », le gouvernement reste inactif.

Ce ne devrait pas être aux leaders et aux communautés autochtones de plaider pour la vie de leur peuple. Nous ne devrions pas avoir à convaincre ce gouvernement libéral de notre humanité ou de notre droit à la sécurité.

Les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQI+ autochtones ont de la valeur, même si ce gouvernement ne parvient pas à la reconnaître et à faire ce qu’il faut pour préserver leur vie.

Nous avons entendu le premier ministre dire qu’il y a encore du travail à faire. Lorsque son gouvernement n’a mis en œuvre aucune des 231 recommandations, on peut dire que le premier ministre a raison. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est qu’aucun financement n’a été prévu dans le budget 2022 pour faire face à ce génocide en cours.

Aux survivantes de la violence, aux familles et aux communautés qui ont perdu des proches, au nom de tous les néo-démocrates, je vous souhaite aujourd’hui paix et guérison. Et je peux vous promettre que nous ne cesserons jamais de nous battre pour la justice. Nous n’allons pas lâcher prise jusqu’à ce que ce gouvernement mette en œuvre tous les appels à la justice et que les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQI+ autochtones puissent vivre en sécurité et dans la dignité. »