Les néo-démocrates demandent une enquête publique complète sur la tuerie en Nouvelle-Écosse

SAINT JOHN'S – Le porte-parole du NPD en matière de Sécurité publique, Jack Harris, a demandé aujourd'hui au gouvernement de mener une enquête publique complète sur la fusillade qui a tué 22 personnes en Nouvelle-Écosse en avril dernier, et non pas l’examen annoncé aujourd'hui.

« Ces meurtres atroces ont choqué tout le pays et ont soulevé de nombreuses questions sur la violence par balle et la réponse de la police. Les victimes et leurs familles ont demandé une enquête publique complète et c'est ce qu'on leur doit, a déclaré M. Harris. C'est la pire tuerie de l'histoire du Canada et il n'est ni approprié ni acceptable que le gouvernement tourne les coins ronds ici. La population veut savoir ce qui s'est passé et quelles mesures peuvent être pris pour que cela ne se reproduise jamais. »

Le processus de révision auquel les libéraux se sont engagés ne garantira pas d'audiences publiques et les témoins ne peuvent être contraints de parler sous serment. Une fois complété, le rapport sera rendu public, bien que les informations recueillies pour rédiger le rapport « seront gardées confidentielles ».

« Il n'y a aucune raison qui justifie de procéder à un tel examen. Nous avons une Loi sur les enquêtes tout à fait appropriée pour encadrer ce genre d'enquêtes. La loi n'impose pas de limitations inutiles ou n'empêche pas le recours à des mesures de justice réparatrice. Il n'y a aucun obstacle à la mise en place d'une enquête complète », a déclaré M. Harris.

Harris estime que le secret qui entoure cet examen est un grand manque de transparence et de reddition de comptes pour les victimes et leurs familles, mais aussi pour la sécurité publique et la confiance envers la police.

« Il y a beaucoup de questions importantes qui restent sans réponse et cet examen n'aura pas les outils ni les dents pour y répondre. C'est un pas dans la mauvaise direction. Le gouvernement doit lancer une enquête publique complète pour tenter de répondre aux questions et chercher à renforcer la confiance dont les forces de l'ordre ont besoin vis-à-vis des communautés qu'elles servent. »