Projet de loi du NPD visant à créer une stratégie nationale en matière de santé mentale périnatale

VANCOUVER – Aujourd’hui, le porte-parole du NPD en matière de santé, Don Davies (Vancouver Kingsway), a présenté un projet de loi visant à élaborer une stratégie nationale en matière de santé mentale périnatale au Canada. Le projet de loi de M. Davies propose un dépistage accru; un accès plus facile aux spécialistes de la santé mentale et des mesures pour promouvoir la sensibilisation et éliminer les préjugés entourant des problèmes comme la dépression postnatale.

« La grossesse et l’année qui suit la naissance d’un enfant peuvent être très difficiles pour les parents. L’isolement, l’anxiété et le stress financier causés par la pandémie rendent la situation encore plus difficile. Ce n’est donc pas surprenant que le nombre de femmes et d’hommes souffrant de maladie mentale périnatale ait doublé au Canada, a déclaré M. Davies. Un diagnostic précoce et un traitement efficace sont essentiels pour la santé et le bien-être des parents et la croissance émotionnelle, cognitive et physique des enfants. C’est pourquoi je demande au gouvernement fédéral de mettre en place une stratégie nationale en matière de santé mentale périnatale afin de soutenir les familles canadiennes ».

Selon une récente enquête du Collectif canadien pour la santé mentale périnatale (Collectif), 95 % des professionnels de la santé canadiens estiment que les services actuels en matière de santé mentale périnatale au Canada sont insuffisants.

« Si les fournisseurs de soins de santé nous disent que le système est brisé, alors nous devons les écouter et agir dès maintenant, a déclaré Patricia Tomasi, cofondatrice et directrice des communications du Collectif. Trop de mamans, de papas et de professionnels de l’accouchement passent à travers les mailles du filet ».

Malheureusement, les groupes de défense des droits soulignent que les membres des communautés marginalisées sont souvent ceux qui sont victimes des failles du système de soins de santé.

« Les personnes noires, autochtones et de couleur, les personnes en situation de handicap, les minorités sexuelles et de genre connaissent des taux plus élevés de maladie mentale périnatale, a déclaré Jaime Charlebois, cofondatrice et directrice de recherche du Collectif. Il est temps d’agir ».

Contrairement au Royaume-Uni et à l’Australie, le gouvernement canadien ne dispose pas d’un cadre national complet pour orienter la façon dont les professionnels de la santé doivent évaluer les personnes souffrant de problèmes de santé mentale périnatale; les diagnostiquer; les traiter ou assurer le suivi de leur état.

« Le gouvernement libéral peut faire mieux pour s’assurer que les parents ont le soutien dont ils ont besoin pour demeurer en bonne santé. J’espère qu’il travaillera avec nous en vue de créer une stratégie nationale en matière de santé mentale périnatale pour les gens de partout au pays », a ajouté M. Davies.