15 juillet 2013
Rappel des faits : Le remaniement ministériel de Stephen Harper n'est rien de plus que de la poudre aux yeux
« Cette semaine, nous avons vu le premier ministre renouer avec son style personnel, qui ne relève pas de la politique, mais plutôt de l’amour de la lutte. » [Traduction] – Stephen Harper sur le remaniement ministériel libéral, The Star Phoenix, le 3 juin 2002
Ces mots forts, Stephen Harper les a prononcés il y a dix ans. Aujourd’hui premier ministre, il a choisi une tactique que n’aurait pas reniée son prédécesseur.
Le remaniement ministériel d’aujourd’hui n’est rien de plus que de la poudre aux yeux.
Au lieu de changer de cap, Stephen Harper s’est contenté de rebrasser ses cartes. Il poursuit sur sa lancée, même si ses décisions passées se sont soldées par de nombreux scandales et des crises successives.
Stephen Harper détient toujours le record du plus gros cabinet de l’histoire du Canada. Il y a ajouté de nouveaux visages : Pierre Poilievre (mieux connu en tant que pitbull des conservateurs lors de la période des questions) et John Duncan (qui avait démissionné il y a quelques mois après avoir été impliqué dans un scandale lié à un conflit d’intérêts).
Les Canadiens constateront cependant qu'il y a peu de changements aux portefeuilles importants.
En effet, ce sont les mêmes ministres usés aux qui sont responsables des Finances, du Conseil du trésor, du Commerce international, des Affaires étrangères et de la sécurité alimentaire. Le leader du gouvernement à la Chambre reste le même et ce sont les mêmes ministres usés qui ont été nommés à la tête de Justice, de la Sécurité publique, de la Défense et de l’Industrie.
En invitant un pitbull comme Pierre Poilievre à la table du conseil des ministres, Stephen Harper fait encore une fois passer les intérêts de son parti avant ceux du public. Pas surprenant de la part d’un homme qui lève le nez sur la science et rejette systématiquement les propositions des experts et de l’opposition.
Les Canadiens méritent mieux.