Rappel des faits : les passe-droits de freeland pour les riches

Une semaine après le budget fédéral, la ministre des Finances semble manquer à l’appel pendant que les riches prennent leurs aises. La Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) comporte des brèches si grandes qu'elle ressemble à un gruyère. De nombreuses entreprises canadiennes en profitent et elles s’en mettent plein les poches.

Comme paru dans plusieurs médias, plus de 1 200 plaintes ont été déposées auprès de l’Agence du revenu du Canada pour usage abusif de la SSUC et aucune sanction n’a été infligée. Certaines transactions financières sont tout simplement inconcevables sans l’aide de l’argent des contribuables utilisé en toute impunité. En voici quelques-unes :

Les Pages Jaunes ont perçu 7,3 millions de dollars en SSUC l’année passée, puis ont versé 8,8 millions de dollars en dividendes. C'est la première fois que l'entreprise a versé un dividende à ses actionnaires depuis des années.

Autre exemple : l’entreprise montréalaise TFI a augmenté son dividende à deux reprises l’an dernier pour verser plus de 67 millions de dollars à ses actionnaires. Elle a également reçu 52,3 millions de dollars en SSUC. Sûrement une coïncidence…

Et n’oublions pas Bell Canada qui a reçu 122 millions de dollars en impôts, mis à pied des centaines de travailleuses et travailleurs et augmenté les dividendes pour les actionnaires.

Et la liste est encore longue. Quoi qu’il en soit, Chrystia Freeland elle-même a annoncé qu’elle allait passer à l’action :

« L’utilisation à mauvais escient de la subvention salariale entraîne des pénalités. La fraude entraîne une pénalité supplémentaire de 25 % avec un risque d’emprisonnement… Nous prenons les abus très au sérieux. » Comité des finances, 11 mars 2021

Alors, qu’est-il advenu de la promesse de pénalités de la ministre? Son engagement à « prendre les abus très au sérieux »? Si une ligne de dénonciation est mise en place et que personne ne répond aux appels, est-ce vraiment nécessaire? Où est l'imputabilité?

Pendant que les gens ordinaires en arrachent avec leur famille, leur emploi et leur santé, les libéraux continuent d’offrir une protection à leurs riches ami·es qui réalisent des profits records grâce à cette pandémie.

Les Canadien·nes méritent mieux.