Canada's NDP

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17 juin 2021

Selon le NPD, des changements audacieux sont nécessaires pour lutter contre le racisme dans les services de police

OTTAWA – Aujourd’hui, le Comité permanent de la sécurité publique a publié son rapport sur le racisme dans les services de police au Canada. Bien que les néo-démocrates appuient entièrement les recommandations du rapport, le porte-parole du NPD en matière de sécurité publique, Jack Harris, qui a demandé l’étude, insiste sur le fait que le ministre et le premier ministre doivent assumer leur responsabilité quant aux mesures de réformes qui doivent être mises en place au sein de la GRC si l’on veut améliorer les services de police.

« Les Canadiennes et Canadiens comprennent de mieux en mieux le rôle de la GRC et des services de police dans la perpétuation du racisme systémique à l’égard des communautés autochtones et noires. Il est plus clair que jamais que la GRC a besoin d’un changement transformationnel, a déclaré M. Harris. Malheureusement, ce gouvernement a l’habitude de ne pas donner suite aux rapports. Le temps est venu de prendre des mesures sérieuses et concrètes. La GRC doit s’éloigner du modèle colonial paramilitaire pour adopter un modèle de service de police supervisé par des civiles ».

Les agent·es de police doivent être tenus responsables de tout usage excessif de la force, même s’il n’atteint pas un seuil jugé criminel. Nous avons besoin d’une base de données canadienne sur tous les incidents de recours à la force par la police et toutes les formes de profilage racial doivent être interdites par une politique nationale.

En plus des recommandations du rapport, M. Harris propose une refonte complète de la formation au sein de la GRC, en commençant par la fermeture de la Division Dépôt de la GRC à Regina. Cet établissement a une longue histoire de transmission d’une mentalité militaire et d’une culture coloniale aux nouvelles recrues.

Les néo-démocrates recommandent la création d’un nouveau Collège canadien de police qui offrirait une formation professionnelle aux agent·es de police, y compris une formation sur le désamorçage des conflits, les préjugés implicites, la violence sexiste, la sensibilisation culturelle et l’histoire du colonialisme.

« Si les dirigeant·es et les communautés autochtones le souhaitent, un collège autochtone de police parallèle ou une autre forme de formation policière devrait être mise en place dans le cadre d’un service de police autochtone, et ce, avec le soutien approprié du gouvernement », a déclaré M. Harris.

« Il y a une voie à suivre, mais elle exige des mesures réelles et concrètes comme celles proposées dans ce rapport, a ajouté M. Harris. Nous en avons assez des belles paroles du premier ministre et du ministre de la Sécurité publique. Les populations noires, autochtones et racisées du Canada méritent un service de police en qui elles peuvent avoir confiance ».