Stephen Harper met des bâtons dans les roues des chômeurs

Alors que le premier ministre publie des gazouillis vantant les récents changements apportés à l’AE, profitons-en pour examiner ce à quoi les chômeurs canadiens feront face en 2013.

Selon les règles qui sont entrées en vigueur hier (http://gazette.gc.ca/rp-pr/p2/2012/2012-12-19/html/sor-dors261-fra.html), les nouveaux ou futurs chômeurs canadiens devront accepter des emplois qui leur feront passer plus d’heures sur les routes pour se rendre au travail et qui limiteront leurs options d’avancement de carrière.

PLUS D’HEURES SUR LES ROUTES

9.002 (d) : « le temps nécessaire pour se rendre quotidiennement au lieu de travail ou en revenir est d’au plus une heure ou, si davantage, il ne dépasse pas celui que le prestataire consacrait à se rendre quotidiennement à son lieu de travail ou à en revenir pendant la période de référence ou il n’est pas inhabituel compte tenu du lieu où le prestataire réside, le temps de déplacement étant estimé par rapport aux moyens de déplacement couramment utilisés dans ce lieu »

DES EMPLOIS APPROPRIÉS :

9.003 (1)(c)(iii) : « à compter de la dix-neuvième semaine de cette période, de toute occupation pour laquelle il possède les compétences nécessaires »

« occupation pour laquelle il possède les compétences nécessaires » est par la suite défini comme étant :

9.003 (2)(c) « l’occupation pour laquelle le prestataire possède les compétences nécessaires comprend celle pour laquelle il peut les acquérir au moyen d’une formation en cours d’emploi »

Dans ce scénario, il est tout à fait possible que plusieurs Canadiens qui sont professionnellement formés et qui n’arriveront pas à se trouver du travail doivent accepter des emplois pour lesquels ils ne sont même pas qualifiés et qui se trouvent à plus d’une heure de route.

Les conservateurs minent le système d’assurance-emploi du Canada en s’assurant que de moins en moins de Canadiens puissent en bénéficier. Et ce sont les familles canadiennes qui en souffrent.