Canada's NDP

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14 juin 2022

Un rapport établit que le gouvernement ne fournit pas le financement promis pour sauver la vie des Autochtones

Le NPD réitère son appel en faveur d'un refuge sécuritaire pour les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre qui fuient la violence

OTTAWA - Aujourd’hui, Leah Gazan, porte-parole du NPD en matière de Femmes et Égalité des genres, s’est jointe à des leaders communautaires pour demander aux libéraux de financer immédiatement un refuge sécuritaire accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre à Winnipeg. L’appel de Mme Gazan à un soutien accru intervient après que cinq femmes autochtones ont été tuées ou ont perdu la vie à cause de systèmes défaillants au cours des dernières semaines, rien qu’à Winnipeg. Elle a également demandé des réponses au gouvernement libéral concernant la confirmation troublante que la Société canadienne d’hypothèques et de logement et Services aux Autochtones Canada n’ont pas dépensé les 724,1 millions de dollars de la Stratégie pour la prévention de la violence annoncée à l’automne 2020 pour fournir des abris et des fonds opérationnels indispensables partout au pays.
« Les femmes, les filles et les personnes de diverses identités de genre autochtones de Winnipeg craignent pour leur vie et n’ont pas accès à un refuge sécuritaire adapté à leur culture, ouvert 24 heures sur 24 et sans barrière, a déclaré M. Gazan. Depuis plus de 10 ans, notre communauté réclame ce refuge pour sauver des vies. Et depuis qu’ils sont au pouvoir, les libéraux ne font que gagner du temps. Apprendre que trois ans après la publication du rapport final de l’Enquête nationale sur les FFADA, les libéraux n’ont pas financé un seul nouvel abri à Winnipeg ou à travers le pays – c’est tout simplement dévastateur. Pas un seul abri. Cela coûte la vie à des Autochtones ».
Le NPD réclame la création d’un abri pour les personnes fuyant la violence dans un cadre adapté à leur culture, avec un personnel formé pour soutenir les personnes ayant subi des violences fondées sur le genre. Bien que la création d’abris accessibles et de refuges sécuritaires pour les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA autochtones soit un appel à la justice directement issu du rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA), les libéraux n’ont pas tenu leurs promesses.
« Combien d’autres personnes devront mourir avant que ce gouvernement ne s’intéresse à la situation? Combien d’autres familles devront perdre leurs proches à cause de l’incapacité de ce gouvernement à financer des refuges d’une importance vitale? s’est interrogé Mme Gazan. Nous ne pouvons plus nous permettre de patienter alors que le mois dernier a enregistré la mort d’une femme autochtone par semaine en moyenne dans notre ville, et que les femmes autochtones ont 4,5 fois plus de risques d’être assassinées que les autres femmes. Les libéraux adorent faire des annonces de financement, mais cela ne suffit pas si l’argent n’arrive jamais dans les communautés qui en ont désespérément besoin. Ces décès sont évitables et les néo-démocrates vont se battre jusqu’à ce que le gouvernement offre aux femmes autochtones de Winnipeg un refuge sécuritaire et sans obstacles. »

Citations de leaders communautaires :
« À Ka Ni Kanichihk, nous rencontrons tous les jours des femmes qui sont à risque et d’autres qui guérissent d’un traumatisme incroyable. Nous travaillons avec des femmes comme ça tous les jours depuis 20 ans, et avec les familles déchirées de femmes assassinées ou disparues. Il faut que cela cesse. Maintenant. Il est temps que nous protégions des vies précieuses – celles de nos mères, de nos sœurs, de nos filles. Nous sommes tous parents, et nous demandons l’aide du gouvernement. »
– Dodie Jordaan, directrice générale de Ka Ni Kanichihk Inc.

« Nous devons adopter une approche décolonisée quand il s’agit d’examiner comment faire en sorte que les femmes, les filles et les personnes 2SLGBTQQIA+ autochtones soient à l’abri du danger. Tous les gouvernements, institutions, organisations et personnes doivent avoir la volonté politique de concrétiser les 231 appels à la justice pour mettre fin à ce génocide. »
– Hilda Anderson-Pyrz, présidente du Cercle national des familles et des survivants.