Canada's NDP

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25 janvier 2021

Une vérification interne cinglante révèle de grandes lacunes dans la réponse fédérale à la pandémie

VANCOUVER – Le porte-parole du NPD en matière de Santé, Don Davies, a demandé aujourd’hui au gouvernement fédéral de prendre des mesures immédiates pour corriger les grandes lacunes relevées lors d’une vérification interne cinglante de la réponse de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à la COVID-19. Les documents ont été divulgués par le biais d’une motion d’opposition adoptée en octobre.

« Ce rapport profondément troublant expose le désarroi, voire le chaos, qui régnait à l’Agence de la santé publique du Canada durant la première vague de la pandémie de COVID-19, a déclaré M. Davies. Pire, il semble que de nombreux problèmes subsistent. Le gouvernement fédéral doit prendre des mesures immédiates pour corriger les lacunes notoires en matière de compétence et de moyens soulevées par les vérificateurs. »

La vérification a révélé un manque de moyens grave et troublant à l’ASPC. Selon le rapport, l’expertise en santé publique – notamment des épidémiologistes, psychologues, spécialistes du comportement et médecins – est limitée aux niveaux supérieurs. Par ailleurs, la vérification a révélé un manque d’expertise et de moyens en matière de gestion des interventions en cas d’urgence au sein de l’Agence.

« L’ASPC a été mise en place après l’épidémie de SRAS afin de fournir un point focal clair pour le leadership et la responsabilité du gouvernement fédéral dans la gestion des urgences de santé publique, a déclaré M. Davies. Or, nous avons appris cette semaine que l’Agence a été vidée de sa substance au point qu’elle manque d’expertise et de capacité pour remplir sa mission. »

Toujours selon les vérificateurs, l’ASPC manque de compétences et de moyens suffisantes en matière de communication des risques – en particulier pour communiquer des incertitudes – à l’appui des messages de l’Agence concernant la COVID-19. Durant le H1N1, l’ASPC a estimé qu’une stratégie de communication des risques pourrait faciliter la communication des incertitudes. Les informateurs clés ont toutefois souligné qu’il y a eu peu de soutien en matière de communication des risques dans la réponse de l’Agence à la COVID-19.

« Une communication claire et transparente est essentielle pour maintenir la confiance et la coopération du public tout au long de la pandémie de COVID-19, a ajouté M. Davies. L’échec du gouvernement fédéral à tirer les leçons du H1N1 est absolument inacceptable ».

La vérification a également permis de constater que l’expertise médicale principale nécessaire pour aider l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, la Dre Theresa Tam, à s’y retrouver dans la science en évolution rapide du nouveau virus a été lente à se mettre en place. Elle demeure, en outre, très probablement insuffisante pour fournir le soutien requis. De plus, selon le bureau de la Dre Tam, elle reçoit souvent des renseignements dans un format inapproprié, avec des inexactitudes, ou par une « voix » inappropriée nécessaire pour transmettre l’information à un public précis.

« L’administratrice en chef de la santé publique du Canada doit obtenir des renseignements précis pour faire son travail, ce qui n’a pas été le cas, a conclu M. Davies. Il est temps que les libéraux de Justin Trudeau passent enfin à l’action et apportent à la Dre Tam le soutien dont elle a besoin. »