Canada's NDP

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15 décembre 2011

L’annonce sur la Syrie « arrive bien tard »

Le NPD réagit à la décision tardive des conservateurs d’aider les Canadiens qui se trouvent en Syrie

OTTAWA – La porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires étrangères, Hélène Laverdière (Laurier – Ste-Marie) et la porte-parole adjointe Jinny Sims (Newton – North Delta) ont réagi à la décision du gouvernement de Stephen Harper de finalement offrir de l’aide consulaire d’urgence aux citoyens canadiens en Syrie.

« Cette annonce arrive bien tard, a souligné Mme Laverdière. Le nombre de vols commerciaux a déjà été réduit en raison des sanctions imposées par la Ligue arabe. Il y a seulement un petit nombre de vols qui partent de la Syrie chaque jour. Étant donné les délais nécessaires pour que les fonctionnaires canadiens à Damas fournissent des documents de voyages en règle aux citoyens, nous nous inquiétons pour les gens qui n’auront pas leurs pièces d’identité à temps pour attraper un vol commercial. »

« Cette annonce suscite plus de questions qu’elle ne donne de réponses, a ajouté Mme Sims. Que va-t-il arriver après le 14 janvier? Les Canadiens toujours en Syrie seront-ils laissés à eux-mêmes? L’ambassade à Damas va-t-elle fermer ses portes? Pourquoi cette échéance arbitraire? »

Mme Laverdière, une ancienne diplomate canadienne, craint que la situation en Syrie continue à se détériorer. Les Nations Unies ont récemment rapporté que plus de 5 000 personnes ont été tuées au cours des derniers mois.

« Nous sommes témoins d’atrocités massives, mais la réaction du gouvernement canadien a été à la remorque de celle des autres pays occidentaux, a affirmé Mme Laverdière. Il est temps pour le Canada d’entreprendre le travail diplomatique nécessaire pour empêcher une dégradation de cette crise. Le Canada a un rôle à jouer afin d’aider les Syriens à éviter une guerre civile. »

Durant toute la session parlementaire automnale, le NPD a insisté sur la nécessité de bâtir des institutions démocratiques fortes dans les pays qui ont vécu le Printemps arabe, ainsi que sur le besoin de multiplier les interventions diplomatiques afin de résoudre les crises dans cette région.

« Nous sommes heureux que le ministre Baird ait enfin reconnu l’importance de la promotion de la démocratie, a conclu Mme Laverdière. Mais cela doit aller de pair avec la prévention des conflits. Nous espérons qu’il prendra cet enjeu très au sérieux dans les prochaines semaines. »