13 mai 2013
Les indemnités du Sénat : un scandale qui témoigne du manque de leadership de Stephen Harper
« Il y aura un nouveau code au Parlement : celui qui contournera les règles sera puni, celui qui enfreindra la loi sera accusé, celui qui abusera de la confiance du public ira en prison. »
– Stephen Harper, 30 novembre 2005
Une déclaration courageuse du futur premier ministre, Stephen Harper.
Passons directement à la semaine dernière.
Selon des rapports publiés jeudi (parce que le Sénat ne travaille pas les vendredis) par le Comité permanent de la régie interne, des budgets et de l’administration du Sénat, les sénateurs suivants ont enfreint les règles et abusé de la confiance du public :
- Patrick Brazeau (nommé par Stephen Harper) – 48 744 $ en fausses réclamations de remboursement pour sa résidence;
- Mike Duffy (nommé par Stephen Harper) – 1 050,60 $ en indemnités journalières auxquelles il n’avait pas droit et 90 172,24 $ en fausses réclamations de remboursement pour sa résidence;
- Mac Harb (nommé par Jean-Chrétien) – 51 482 $ en fausses réclamations de remboursement pour sa résidence.
Qu’a dit de ces abus le grand défenseur de la reddition de comptes devenu premier ministre? Il s’est excusé au nom de ses sénateurs qui ne respectent pas les règles et les a défendus.
Les sénateurs fautifs n’ont reçu aucune sanction. Malheureusement, il fallait s’y attendre, avec un premier ministre qui joue constamment à l’autruche quand un membre de son Cabinet se fait prendre à contourner, enfreindre ou tordre les règles.
Depuis que Stephen Harper est premier ministre, le Cabinet du premier ministre est un trou noir où se perd toute obligation de rendre des comptes.
Les Canadiens méritent mieux.