21 novembre 2013
Rappel des faits : Quelles étaient ces grandes lignes, M. le premier ministre?
Les derniers documents rendus publics dans le scandale des dépenses du Sénat soulèvent de nouvelles questions sur l’implication du premier ministre Stephen Harper dans cette affaire.
Depuis le début, le chef conservateur prétend qu’il n’a jamais été mis au courant de quoi que ce soit avant que le scandale du remboursement par son chef de cabinet Nigel Wright n’éclate au grand jour :
« Comme je l'ai indiqué, M. Wright m'a informé le 15 mai qu'il avait fait un chèque personnel. » - Stephen Harper, Chambre des Communes, 5 juin 2013
Pourtant, les documents déposés par la GRC ce mercredi démontrent que Nigel Wright lui-même confirme que le premier ministre était au courant au moins des « grandes lignes » :
« Le premier ministre sait, dans les grandes lignes, que j’ai personnellement aidé Duffy quand je le convainquais de repayer les dépenses. » [Traduction] - Nigel Wright, courriel du 14 mai 2013, cité par la GRC
Pire encore : toujours selon ces documents, avant d’aller de l’avant avec un stratagème pour payer Mike Duffy afin de le faire taire, Wright avait demandé et obtenu l’aval de Stephen Harper :
« Je veux parler au premier ministre avant que tout soit considéré final. » « On peut y aller selon le premier ministre (…) » [Traduction] - Nigel Wright, Courriels du 22 février 2013, cités par la GRC
Tant que le premier ministre se réfugiera derrière ses lignes préfabriquées pour éviter de répondre aux questions sur les agissements de son bureau dans cette sordide affaire, des doutes subsisteront sur son propre rôle.
Les Canadiens méritent mieux, ils méritent la vérité.